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L’église Saint-Jacques-et-Saint-Philippe daterait du XIIIe s. pour la partie occidentale de la nef, tandis que le reste de l’édifice aurait été bâti au début du XVIe s. comme l’indique l’inscription « MDIV » sur un contrefort nord du chœur. Son plan se caractérise par une nef de cinq travées, deux chapelles formant un transept de part et d’autre du chœur et un sanctuaire à trois pans. L’élévation de la nef illustre les campagnes successives de construction de l’église en vue de son agrandissement. Les deux premières travées plus larges et plus basses constituent la partie la plus ancienne de l’édifice qui pourrait dater du XIIe siècle. Les travées suivantes, plus récentes, sont plus hautes. La charpente de cette église, du type « chevrons portant ferme », en est, sans conteste, l’élément le plus remarquable pour sa réalisation très soignée. Les entraits sont finement sculptés de têtes humaines, d’animaux domestiques ou de guivres. Un lambris couvre l’édifice en forme de carène renversée. L’étude des armoiries sculptées sur les entraits a permis de dater la réalisation de la couverture intérieure de l’église aux alentours de 1535-1540. L’édifice est éclairé par trois baies en plein cintre retracées au XIXe siècle. Toutes les autres fenêtres sont en arc brisé. Celles du sanctuaire et des bras du transept ont été ornées de vitraux exécutés, en 1875, par la maison Lorin, de Chartres. Un clocher carré en ardoise a été élevé sur la troisième travée de la nef. Il repose sur un tabouret de bois. La couverture de la nef est en tuiles plates anciennes. Pour la restauration de la charpente, la reprise de maçonneries  des parties hautes de la nef, du chevet et du transept et la couverture en tuiles, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une subvention de 300 000 F en 1999.

J.-Fr. D.

Le projet en images