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Eglise dédiée à saint Saturnin, possédée au XIe s. par Marchoard, chevalier du château d’Amboise, fut donnée par lui à la collégiale Notre-Dame-Saint-Florentin que venait de fonder son suzerain Foulques Nerra.

La construction est du XIIe s. ; une longue nef couverte d’un berceau lambrissée se prolonge au-delà d’un grand arc brisé par une travée droite de plan barlong, voûtée sur croisée d’ogives. Le chevet polygonal a été reconstruit au début du XVIIe siècle. La  façade  occidentale  est  particulièrement  remarquable  :  un massif rectangulaire appareillé encadré par deux colonnettes superposées et couronnées par une arcature en avant du pignon ; la porte en plein cintre à double rouleau dont la voussure soulignée par deux cordons comportait des claveaux sculptés, aujourd’hui très mutilés, où l’on   distinguait   un   agneau pascal entre les signes du zodiaque. Sur le côté sud, on a construit  au début du XVIe s. une chapelle seigneuriale éclairée au sud par une fenêtre à remplage flamboyant et couverte d’une voûte en  carène lambrissée.  Ce devait être l’œuvre de quelque détenteur d’un fief de la paroisse, la Duponterie ou le Feuillet qui appartenait aux Odean, brillante famille attachée à Louise de Savoie puis à Catherine de Médicis.  Le second élément intéressant de cet édifice roman est la travée droite du chœur et la base du clocher qui la surmonte.  On  y pénètre de la nef par une grande arcature  en arc brisé, soulignée par un cordon mouluré. Cet arc triomphal retombe sur des chapiteaux et de hautes colonnes. Les ogives de  section  carrée sont portées par des chapiteaux et colonnes du même  type engagées dans les quatre angles de ce rectangle placé transversalement. Il en est de même de l’arc en plein cintre à double rouleau qui précède le chevet.

Du clocher lui-même il ne subsiste que la partie inférieure arrêtée par une corniche à arcatures sur modillons sculptés de grotesques. Une toiture d’ardoises pyramidale remplace l’étage du beffroi dont on peut retrouver l’élévation à double arcature en plein cintre dans des édifices voisins comme à l’église toute proche de Sublaines.

Le mobilier ancien est pauvre : un tombeau d’autel du XVIIIe   s. et quatre statues du céramiste Avisseau de Tours. Il ne semble pas qu’on ait gardé trace du reste de décor peint signalé au XIXe siècle. Pour la restauration des intéressants lambris anciens de la nef et de la chapelle seigneuriale la Sauvegarde de l’Art français a donné en 2000 une aide de 6 098 €.

Ph.Ch.

 

Le projet en images