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Somme affectée
1 505 €

Statut
Souscription terminée

L’église d’Eysines a récemment révélé la possession d’une sculpture en bois de la Vierge à la Colombe datée du XIIIe siècle. Cette statue ne saurait être présentée au public sans une restauration qui s’avère urgente.

Un trésor caché au regard

Cette sculpture de la Vierge à la colombe dormait depuis plusieurs années dans l’église d’Eysines. Sa valeur, à première vue insoupçonnable, est mise au jour à l’occasion de la réfection des peintures murales de l’église. La statue, à cette époque recouverte d’un enduit de type mastic et peinte de couleurs vives, surprend par sa posture. Cet enduit soigneusement gratté révèle alors une magnifique Vierge sculptée dans le bois datant du XIIIe siècle !

Un témoignage de la naissance de la sculpture gothique

Le culte marial est très répandu au Moyen Âge : on s’adresse en effet à la Vierge Marie car, dans l’esprit des fidèles, elle est l’intermédiaire compatissant entre le pécheur et la justice divine. Contrastant avec l’aspect austère et hiératique des productions romanes, les Vierges gothiques reflètent davantage les rapports d’une mère à son fils. La Vierge d’Eysines est debout, portant sur son bras droit l’Enfant Jésus qui saisit un oiseau par les deux ailes, probablement une colombe, symbole du Saint-Esprit. Sa physionomie est calme, elle regarde devant elle et esquisse un léger sourire. Un sillon est inscrit dans son voile : elle était couronnée. Le désir de réalisme insufflé par le besoin de donner une dimension plus humaine aux personnages saints en est à ses débuts : les traits sont encore stylisés, les plis du drapé se rapprochent progressivement du réel et les membres entrent en mouvement.

Une restauration salvatrice

L’état de cette œuvre n’autorise pas pour le moment sa présentation à la population locale. L’intervention d’un restaurateur permettrait de traiter le bois, matériau périssable, afin de ralentir son usure. Une étude approfondie nous apporterait de nouvelles informations sur sa polychromie et sa posture, qui pourraient aboutir sur des propositions de reconstitution. Il est enfin nécessaire de lui apporter un socle, sans lequel elle ne pourrait être présentable, mise en valeur et admirée par tous dans l’église d’Eysines.

Projet mené par Karen Mounier, étudiante de l’École du Louvre

Le projet en images