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Statut
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Les caractéristiques du style Louis XV

Il est bien rare de trouver un tabernacle baroque dans une église charentaise. Cela arrive pourtant ; il en est un, datant du XVIIIe siècle, conservé dans l’église Saint-Médard de Verteuil-sur-Charente. La pièce est fragile et nécessiterait un traitement immédiat afin d’éviter tout risque de chute. Quatre enroulements décorés de feuilles d’acanthe et de couples de chérubins occupent la partie basse. Sur la partie centrale, surplombée d’une coquille, figurent le tabernacle. La porte démontée, actuellement conservée dans la sacristie, représente l’œil divin dans un triangle ainsi que l’agneau mystique couché sur le livre aux sept sceaux de l’Apocalypse. La partie médiane était autrefois pourvue d’une statue encadrée par deux grands enroulements décorés de feuilles d’acanthe, de grappes de raisins et de fleurs. L’ensemble est surmonté par une couronne décorée de chérubins portant à son sommet une croix sur un globe. La parfaite maîtrise des assemblages du bois et les formes féminines, courbes et contre-courbes, sont propres au style décoratif Louis XV qui se développa au XVIIIe siècle.

Une provenance inconnue et des visages d’anges dérobés

On dispose de très peu d’informations sur la raison pour laquelle cette œuvre se trouve dans la chapelle du bras nord de l’église, mais il est important de noter sa majestueuse grandeur qui nous rapproche de commanditaires importants, peut-être la famille de La Rochefoucauld. L’œuvre a récemment fait l’objet de vandalisme : en effet trois visages d’anges de ce tabernacle furent dérobés en mars 2012. Le maire Clauddy Seguinar et l’association « Verteuil, Histoire et Patrimoine », dirigée par Sébastien Feuillade, avaient alors porté plainte.

Sécurisation et mise en valeur locale

Une campagne de sensibilisation est indispensable afin que ce tabernacle, peu connu de la population locale, soit mis en valeur et sécurisé. Il est également urgent d’intervenir afin que l’œuvre soit restaurée. Son état est critique : les trous d’envol sont nombreux, les assemblages se fragilisent, certaines parties se décollent (têtes d’angelots, volutes), des éléments métalliques se corrodent et la dorure s’effrite.

Bibliographie

Devis datant du 27 décembre 2011 réalisé par Anaïs Gailhbaud, Restauratrice du Patrimoine.

Projet mené par Ophelie Rodier, étudiante à l’École du Louvre

Le projet en images