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La chapelle  Saint-Marcel  est  bâtie  sur  un emplacement  occupé depuis  l’Antiquité.  Certains  éléments  découverts  sur le  terrain sont conservés au Musée archéologique du Pègue. La partie la  plus ancienne  de  l’édifice  est  l’abside  semi-circulaire voûtée  en  cul-de­ four  et  couverte  d’une  toiture  en  lauzes ;  sa  construction  peut remonter au XIe ou début du XIIe s. Elle ouvre sur une nef unique, reconstruite  et  voûtée  au  XVIe  s.  Quatre  gros arcs  boutants,  alors rendus nécessaires, rappellent ceux de Notre-Dame-du-Val-des-Nymphes  à  la  Garde-Adhémar.  Le  portail  de   la façade   occidentale remonte  aussi  au  XVIe  s.,  mais  pour  installer   une   croix   au faîte  du toit, on a  réutilisé  un  fragment  de  colonnette  surmonté  de son  chapiteau provenant de la  construction  romane.  La  Drôme offre  de nombreux exemples de  modestes  et  charmantes chapelles  dispersées dans la campagne, mais Saint-Marcel  de  Taulignan  offre des  dispositions  originales  qui  renforcent   son   intérêt.   Sa façade  occidentale est  prolongée   par  deux  murs.  Celui  du   nord   est   encore conservé  sur 4  m  de  longueur  et  2,50 m  de  hauteur.  Une   banquette   en pierre  y était adossée ; ses pierres dispersées ont été  remontées  lors des  travaux de nettoyage effectués en 1992. La  même  disposition,  mur banquette,  se  retrouve  au  sud  mais   beaucoup   plus   ruinée. À  l’ouest, un mur  semi-circulaire,  également  avec  une  banquette  de  pierre adossée, complète le dispositif. Les vestiges d’un autre  mur  semi­ circulaire à l’extérieur de l’abside de la chapelle paraissent correspondre à un aménagement du même  type.  Ils  ont  disparu  à  une époque récente, de même que  l’autel  en  stuc  du  XVIIIe s.  qui  occupait l’abside. En 1992, la toiture,  le  chevet  et  les  arcs  boutants  ont été remis en état avec la participation de la  Sauvegarde  de  l’Art Français à hauteur de 20 000 F.

E. C.

Le projet en images