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Chapelle Notre-Dame de Piégut. À mi-chemin du village, niché dans la vallée de l’Issole, petit affluent du Verdon, et d’une tour  carrée  du  XIVe s.  appareillée  en  bossages,  cette  chapelle  est  installée  sur le mamelon de Piégut, au milieu des bois. Connue sous le   vocable de Notre-Dame, elle est appelée aussi chapelle Saint-Jean.  Elle  a  probablement  été  édifiée  au   XVe s.  Sans  doute  saccagée, comme l’église paroissiale Saint-Pierre et d’autres chapelles par les protestants au moment des guerres de religion, elle a été restaurée en 1620 (voûtes) et 1641 (contreforts). La façade actuelle résulte aussi de ces reprises. La nef conserve des traces de peintures mura­ les « populaires » attribuables à cette époque. En 1712, Jean Soanen, le célèbre évêque de Senez, ordonnait encore divers travaux d’entretien. Dès le XVIIe s., un ermitage jouxtait la chapelle. Il n’en reste plus rien et l’ancien clocher a disparu. La chapelle  jouissait jadis d’une célébrité locale. « Elle attirait de tous les environs un grand concours de foule le jour du « Pardon de Sainte Anne » ». Tel quel, ce modeste édifice (11 X 6 m) de trois travées couvertes d’un berceau brisé mérite d’être conservé comme témoignage de l’intéressante histoire de l’antique civitas Euturamina, siège d’un évêché attesté au Ve s. et absorbé par celui de Senez au VIe s. Le terroir comprend encore plusieurs autres monuments. L’état de délabrement  de la chapelle nécessitait des travaux urgents. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une aide de 90 000 F en 1993.

J. T.

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