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L’église paroissiale Saint-Rémi, fondation de l’abbaye de Saint­Martin d’Autun, a été édifiée au XIIe s. et remaniée aux XVe et XVIe s. Des travaux ont aussi été effectués en 1666, date mentionnée sur une fenêtre sud. Son plan est caractéristique de l’architecture romane de la région : une petite église à nef unique et à coupole sur le transept, plan que l’on retrouve, par exemple, à Giry, Chantenay et Verneuil. La nef, à trois travées, percée de baies en plein cintre, était à l’origine couverte d’une voûte en berceau en torchis, qui fut remplacée au XIXe s. par un plafond. La forme de chevet la plus répandue de ces églises est l’abside hémicirculaire, encadrée par deux absidioles ouvrant sur les croisillons : Tresnay répond à ce schéma, mais offre une disposition particulière car les absidioles communiquent avec l’abside principale par d’étroites arcades. À la croisée du transept, la coupole sur trompes est supportée par quatre arcs brisés en tiers-point qui retombent sur des massifs cantonnés de colonnes engagées. Les chapiteaux de ces colonnes sont remarquables, notamment l’un d’eux qui représente le sacrifice d’Isaac… Les croisillons sont couverts de berceaux brisés. Les absidioles sont, elles, voûtées en cul-de-four et éclairées par de petites baies en plein cintre percées dans l’axe. Dans l’abside, se trouve un retable baroque à colonnes torses offert en 1663 à la fabrique par le curé de Tresnay. À l’extérieur, le portail de la façade occidentale est encadré d’une archivolte décorée d’un cordon perlé. Le chevet est intéressant à double titre : d’une part, les modillons de la corniche sont particulièrement soignés, à copeaux, en forme de tête humaine ou à motifs végétaux; d’autre part, les quatre contreforts du chevet sont des colonnes sur dosseret terminées par des cônes ou par des chapiteaux ornés de feuilles d’acanthe. Quant au clocher de plan carré qui domine massivement  la  coupole,  il  a  été  tronqué  à  la suite d’un effondrement, probablement  au  XVIIe s.  Cette  église  ne fait l’objet d’aucune mesure de  protection.  Pour  la  mise  hors  d’eau de cet édifice et la réfection de la nef, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé en 1993 une aide de 56 000 F.

A.B.

 

Le projet en images