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EGLISE Sainte-Marie-Madeleine. Cette petite église paroissiale (longueur 22,90 m, largeur totale 16,50 m) est située au sommet d’un village perché qui domine la vallée de la Durance.

Non loin d’elle se trouvait un château médiéval qui a été rasé (vers 1586) au moment des guerres de Religion. L’église elle-même n’a pas échappé au désastre. Mais on commença dès 1599 à la « rebastir à neuf : On a réutilisé certains matériaux de l’édifice antérieur, notamment dans le chœur. En 1641, l’église est signalée en bon état. Elle comprend une petite nef couverte d’un berceau lisse surbaissé et un chœur rectangulaire voûté plus bas d’une pseudo-voûte d’ogives reçues par des colonnettes engagées. De courts bas-côtés ouverts sur les flancs de la nef amplifient un peu le volume. Cette architecture bâtarde ne saurait se recommander d’une prétendue tradition romane, comme on l’a écrit parfois.

À l’extérieur, la grossièreté des maçonneries « de toutes pierres » reflète bien le manque de moyens de cette période de pénurie. L’attention est attirée seulement par le clocher bâti à l’angle de la façade et du bas-côté sud. Il est coiffé d’une pyramide octogonale à lucarnes dans le goût des clochers alpestres du Moyen Âge.

Le caractère rustique de cette humble église ne doit cependant pas la faire condamner à l’abandon. La Sauvegarde de l’Art Français a versé en 2000 une contribution de 15 245 € pour la reprise des murs extérieurs et la réfection de la toiture.

J. Th.

 

Le projet en images