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L’église Saint-Pierre appartenait, au moins depuis 1145, à l’abbaye de Bourgmoyen de Blois qui a dû entreprendre peu après cette date la construction actuelle, sans douce avec  l’aide  du  premier seigneur du lieu, Rahier de Montigny. D’après le docteur Lesueur :  « C’est  aujourd’hui  un  vaste  et  austère   monument du XIIe s., d’une grande sobriété et de belles proportions qui nous est parvenu presque intact… Il se compose uniquement d’ une large nef terminée par une abside  semi-circulaire.  Les  murs  latéraux,  épais d’un mètre, sont divisés en sept travées  séparées extérieurement  par des contreforts plats et percées chacune  d’une fenêtre  en  plein  cintre largement ébrasée à l’intérieur et bordée au-dehors d’ un simple chanfrein. Trois fenêtres  semblables  éclairaient  l’abside  et  trois autres s’ouvrent sur la façade occidentale, au-dessus d’un portail aux piédroits flanqués de colonnettes à chapiteaux sculptés et aux voussures en plein cintre contournées d’un cordon mouluré. L’édifice est couvert d’ un lambris à entraits apparents du XVIe siècle ». Après la Révolution, on a transporté dans le chœur de l’église un grand retable en  bois  sculpté  du  XVIIe s.  Il  provient  de  l’abbaye  cistercienne de l’Aumône. Lors de  sa  mise  en  place,  l’entrait  de  la  demi-ferme de l’abside a été coupé, ce  qui  a  entraîné  un  mouvement  de charpente important et la fissuration sur le mur demi-circulaire de l’abside. Pour la réfection des maçonneries, la Sauvegarde de l’Art Français a donné 30 000 F en 1992.

E. C.

Le projet en images