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L’église, dédiée à saint Denis, est située dans le diocèse de Chartres. Elle dépendait de l’abbesse des bénédictines de Saint-Avit à Châteaudun. Elle se compose de deux parties nettement contrastées : une nef romane basse, large de 17 m sur 8,5 m de long et un chœur gothique plus élevé,  large de 14 m sur 10 m de long.

La porte occidentale en plein cintre est encadrée par des colonnes dont les bases sont moulurées de deux tores et dont les chapiteaux sont ornés de feuilles terminées en volutes. Le tympan est nu, entouré d’une voussure moulurée, et extérieurement souligné par une archivolte décorée d’un motif en dents de scie, comme à l’église proche de Saint-Maur-sur-le-Loir. Le pignon occidental encadré par des contreforts plats n’est percé au-dessus de cette porte que par une petite fenêtre en plein cintre.

Les murs gouttereaux de la nef sont renforcés de contreforts. Celui du nord est aveugle, celui du sud ouvert par trois fenêtres dont deux, longues et étroites, peuvent être d’origine, la troisième a été sans doute élargie postérieurement. Une porte latérale a été aménagée de ce côté au XIVe siècle.

Le chœur à chevet plat est coiffé d’un haut pignon dont les rampants sont ornés de crochets. La fenêtre d’axe à remplage flamboyant a été murée pour la mise en place du grand retable. Le mur nord est aveugle, seules deux fenêtres flamboyantes à triple lancettes éclairent au sud cette partie de l’édifice, qui est rythmée par des contreforts plats à ressauts. Une inscription dans la pierre indique la date de sa construction : 1550.

Intérieurement, la nef et le chœur ne sont pas voûtés en pierre comme pourrait le faire penser, à l’extérieur, le grand nombre de contreforts. Ils sont couverts de voûtes lambrissées en bois.  Au centre de la nef, quatre piliers de bois et une enrayure hexagonale supportent la flèche d’ardoises qui domine l’édifice.

Parmi les objets mobiliers intéressants, on notera une cuve baptismale du XVIIe ou XVIIIe s., une peinture représentant l’Éducation de la Vierge, une chaire, un banc d’œuvre, des stalles, un lambris de chœur d’époque Restauration et surtout un magnifique et grandiose retable, provenant de l’église Saint-Germain-les-Alluyes d’où il a été transféré en 1812. C’est l’œuvre de Charles Roscoët qui travailla aussi à l’église d’Alluyes et à celle de Moriers. Le retable de Vitray est de 1669 ; sa partie centrale est encadrée de doubles colonnes torses ornées de pampres, et surmontée d’un fronton baroque au centre duquel figure une statue de saint évêque (saint Germain) entre des figures à demi couchées. Les deux ailes droite et gauche du retable sont terminées par des colonnes torses et sont ornées de niches à coquilles destinées à recevoir des statues.

Pour la réfection du pignon, celle du beffroi et de la couverture du clocher ainsi que la pose d’un paratonnerre, la Sauvegarde de l’Art français a accordé en 2005 une aide de 6 500 €.

Philippe Chapu

Le projet en images