Restauré en 2020, cet imposant chandelier pascal du XIXe siècle a regagné l’église Notre-Dame-de-Lorette en septembre. Il était depuis des années conservé dans les réserves de la Ville de Paris à Ivry.

Il nécessitait une restauration qui a été rendue possible grâce à la caisse locale du Crédit Agricole de Paris Lafayette, à la COARC d’Île-de-France, la Ville de Paris, l’association de Sauvegarde de Notre-Dame de Lorette et la Sauvegarde de l’Art Français.

mobilier d’origine, la chandelier restauré a pu retrouver son rôle liturgique

Haut des près de trois mètres avec ses éléments en carton-pierre, ce chandelier est une pièce rare dans les églises parisiennes.

Sur sa base, trois faces sont ornées de représentations symboliques des vertus théologales (la Foi, l’Espérance et la Charité). Le fût est également richement décoré avec son sommet où vient se ficher le cierge pascal.

Une restauration nécessaire

Le chandelier était conservé dans les réserves de la Ville de Paris à Ivry depuis des années. Après une étude scientifique menée en 2011 et un début de restauration permettant de réintégrer certaines parties manquantes, le chantier avait été interrompu faute de financements.

En 2019, l’association de sauvegarde de Notre-Dame-de-Lorette (ASNDL) prend attache avec la Sauvegarde afin de trouver de nouveaux mécènes pour le projet. La Fondation soutient l’initiative en partenariat avec la caisse locale du Crédit Agricole de Paris Lafayette.

La restauration, qui comprend un nettoyage complet, le retrait de la couche brune qui recouvre l’œuvre, le masticage des manques et les retouches ainsi que le remontage du chandelier, est confiée au Groupement Perdu, atelier de restauration parisien.

Le chandelier avant restauration.

L’œuvre de l’atelier de Joseph Antoine Romagnesi

Joseph Antoine Romagnesi (1776-1852) est un sculpteur connu pour le développement du procédé du carton-pierre, technique introduite en France à la fin du Premier Empire. Son atelier, rue de Paradis, fournit un grand nombre de décors et sculptures sur catalogue.

Le carton-pierre est plus ponctuellement exploité pour créer du mobilier. Légère et solide, cette matière permet de fabriquer des éléments richement décorés à un coût moindre par rapport au bois ou à la pierre sculptée.

Les efforts coordonnés de toutes les parties prenantes du projet ont permis à ce magnifique élément mobilier de regagner sa place originelle dans l’église. Il retrouvera pleinement sa fonction première lors des célébrations des fêtes pascales cette année.