De passage en Corse, le président Olivier de Rohan Chabot a représenté la Fondation lors de l’événement A notte di Memoria. L’occasion également de faire le point sur les actions entreprises en Corse et sur les futurs projets.

Olivier de Rohan, invité d’honneur de la soirée A notte di Memoria

Le président de la Sauvegarde a assisté à la soirée A notte di Memoria, (« La Nuit de la Mémoire ») un spectacle historique festif retraçant, l’espace d’une nuit, une page de l’histoire de Bastia, et reconstituant plus particulièrement le moment de la « Relève des Gouverneurs » sous l’administration génoise, en langue corse « U Cambiu di Bastia », cérémonie officielle de passation des pouvoirs entre l’ancien gouverneur de la République de Gênes quittant la Citadelle avec sa suite pour prendre une nouvelle destination, et son successeur, accueilli au Vieux-Port avec ses gens et venant rejoindre sa nouvelle résidence bastiaise.Cette cérémonie rituelle est reconstituée selon un protocole rigoureux, rapporté par un texte de Angelo Francesco Luri, chancelier du Royaume de Corse en 1671 et découvert par le Père André-Marie (de la Franciscorsa), protocole inspiré de la Cour d’Espagne.

Cette manifestation, organisée par le Comité des Fêtes et de l’Animation du Patrimoine, présidé par notre correspondant, met en scène 150 figurants en costumes d’époque dont le cortège traverse la ville, oriflammes au vent, ponctué de lancement de drapeaux et du son des bombardes. Le spectacle, qui draine un public nombreux, est couronné par l’embrasement des remparts de la Citadelle de Bastia. Cette reconstitution plonge le spectateur au cœur de l’histoire de Bastia, à la période où la ville était le siège du pouvoir gênois, avec le quartier de Terranova qui était la ville à lui seul, le Palais des Gouverneurs, la Casetta siège du Podestat, le Pavillon des Nobles- Douze où les représentants des pièves de l’En-Deçà et de l’Au-Delà des Monts venaient siéger.

Le spectacle retrace tout le fonctionnement du Palais, avec le « bargello », le « massaro », le « castellano », le Conseil des Anciens, le Conseil des Trente. Dans cette architecture administrative, la place de Bastia-capitale était alors prépondérante. Le cortège se dirige de la Citadelle jusqu’au Vieux- Port, en empruntant des ruelles pittoresques.

© Jonathan Mari

Le Plus Grand Musée de France : les lycéens corses à la découverte de leur patrimoine à la rentrée 2021

En plus des aides accordées dans le cadre du legs Maillé, la Sauvegarde déploiera cette année une campagne Le Plus Grand Musée de France à destination des lycéens d’Ajaccio. Le lycée Fesch s’est en effet engagé aux côtés de la Sauvegarde pour faire découvrir les restaurer des œuvres à des élèves de seconde option histoire de l’art.

« Les pieds dans la mer Tyrrhénienne et fière de ses nombreuses églises, Bastia vit, comme j’aime à le dire souvent : »entre l’eau de mer et l’eau bénite ».

A travers les siècles, les confréries ,les corporations , les artistes, les édiles, riches et pauvres, ont contribué à l’embellissement de nos édifices par leurs dons ou leur savoir-faire.

Rien n’était trop beau pour l’église et pour la paroisse , »per A Chjesa è per à Parocchja ».

Tous ressentaient la même fierté et le sentiment ineffable de partager la même richesse.

Chaque bastiais aussi modeste fut-il se trouvait à l’égal des grands une fois le parvis franchi.

Dans nos églises foisonnent les marbres,l’ébénisterie ,les stucs,les dorures,les tableaux,les fresques ,les statues sans oublier toute l’orfèvrerie sacrée .
Un vieux dicton rappelle que : »francatu u sacratu simu tutti ricchi ».(Le parvis franchi nous sommes tous riches).

Cette richesse, léguée par nos aïeux, il est de notre devoir de la transmettre, et la merveilleuse idée du Plus Grand Musée de France qu’a lancée La Sauvegarde permettra aux jeunes générations de prendre conscience de ce trésor .

Des élèves  s’approprieront le Patrimoine d’une micro-région, en étudieront les œuvres et choisiront celle qui a leurs  yeux mérite  restauration.

C’est avec enthousiasme que je porterai ce projet avec les lycéens de notre belle île. »
Jean-Baptiste Raffalli, correspondant de la Sauvegarde.

L’implication de Monsieur Raffalli permet à la Sauvegarde de mener de nouvelles actions pour le patrimoine mobilier et immobilier sur un territoire jusque-là peu investi par la Sauvegarde, et nous pouvons le féliciter et le remercier pour son engagement aux côtés de la Fondation.