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Église Saint-Martin, dont le gros œuvre, chœur et nef, date de la fin du XP ou du début du XIIe s., était sous le patronage de l’abbaye de Déols et figure à ce titre dans la confirmation des biens de Déols  faite  par le  Pape  Pascal  II en 1115. Son plan est simple : un chœur pratiquement carré de 5,35 m de côté ouvert par un arc triomphal sur une nef rectangulaire de même largeur et longue de 20 mètres.

Un clocher massif trapu, accolé sur le côté sud du chœur, est plus tardif, sans doute de la fin du Moyen Âge. Au XIXe s. (2e moitié), on a ajouté deux chapelles latérales qui ouvrent sur la nef par une double arcature donnant à l’ensemble un plan de croix latine. En élévation, on notera les contreforts  aux angles du  chevet plat et de part et d’autre de la façade occidentale. Cette dernière est percée d’une porte en arc brisé où l’on a réemployé des éléments  de chapiteaux romans que l’on peut rapprocher  en  plus grossier des sculptures de Saint-Martin d’Ardentes ; on y accède par un perron de six marches. Au-dessus, un oculus éclaire la nef. Les fenêtres en plein cintre des façades latérales paraissent avoir été refaites au XIXe s. et s’harmonisent avec celles des deux chapelles construites à cette époque.

À l’intérieur, sur le côté du chœur, une double et large arcature retombe sur des impostes simples à gauche et à droite, au centre sur une colonne à base faiblement moulurée et chapiteau à feuillage allongé.

La nef est couverte d’un lambris tardif (XVIIe siècle ?) si l’on en juge par le décor des tirants. Le chœur, comme  à Brinay (Cher), ne devait pas être voûté, mais comportait sans doute un plafond. Les chapelles du XIXe s. ont de fausses voûtes d’arête.

Le chœur et la nef ont été décorés de peintures murales entre 1947 et 1951 à la manière des décors romans dont les publications d’après-guerre commençaient à répandre le goût.

Une pierre tombale gravée a été déposée dans la chapelle nord. Elle représente le seigneur d’Arthon en armure, Huet de Varennes, et son épouse Jeanne Savary, fille du seigneur de Lancosme, sous les arcatures polylobées encadrées de leurs armoiries. Au-dessus de l’autel de la chapelle sud, on a fixé un Christ ancien en bois sculpté polychrome mais repeint, œuvre d’art populaire du XVIIe ou XVIIIe siècle.

Pour la restauration générale des maçonneries, charpente et couverture, la Sauvegarde de l’Art français a apporté un complément de financement de 22 867 € en 2000.

Ph.Ch.

 

Le projet en images