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L’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul du Pin est citée avec l’église Saint-Michel d’Ayzieu dans le pouillé du diocèse d’Aire en 1374. Son plan simple à nef unique et abside semi-circulaire fait penser à un édifice d’origine romane, ce que confirmerait l’appareil de l’abside en petits moellons de pierre locale, sur une hauteur de près de trois mètres, surmonté d’un appareil régulier en pierre de taille correspondant à un aménagement, peut-être un voûtement, d’un roman plus évolué. L’église a beaucoup souffert des troubles de la guerre de Cent Ans puis des destructions des troupes protestantes du vicomte de Monclar en 1571. Le curé Guillaume Latané a été tué à cette occasion.

L’aménagement d’un bas-côté ou de trois chapelles latérales au sud a entraîné le percement de trois grandes arcades brisées dans le mur gouttereau, sans doute à la fin du Moyen Âge, arcades murées au XVIIe s. vraisemblablement pour réparer à moindre frais les dégâts du XVIe. Des reprises en briques des parties hautes marquent l’importance des destructions successives. Un porche en bois du côté nord et la sacristie en colombages au sud donnent à cet ensemble rustique beaucoup de charme.

Pour le drainage, les maçonneries extérieures et intérieures de la façade ouest, l’étaiement du porche, la Sauvegarde de l’Art français a accordé, en 2002, 6 098 €.

J. L.

 

 Bibliographie :

 Arch. dép. Gers, 5 E 48.

B. Ducruc, « Recherches historiques sur l’influence du protestantisme dans la province d’Auch… : Procès-verbal de l’état des églises du diocèse d’Aire … 1571 », Bulletin du Comité d’histoire et d’archéologie de la province ecclésiastique d’Auch (Revue de Gascogne), t. II, 1861, p.321.

P. Mesplé, « Les plans des églises romanes du Gers », Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques, nouv. série, 7, 1971, p. 77 (classification des églises romanes du Gers, type IV).

Pouillés des provinces d’Auch, de Narbonne et de Toulouse, publ. par Ch.-E. Perrin et J. de Font-Réaulx, Paris, 1972 (Recueil des historiens de la France, Pouillés, 10), p. 427.

J. Cabanot, Gascogne romane, Saint-Léger-Vauban, Zodiaque, 1978 (La nuit des temps, 50), p. 22-23.

J. Cabanot, Les débuts de la sculpture romane dans le sud-ouest de la France, Paris, 1987, p. 32-33.

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