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Bédouès-Cocurès (48) Chapelle Saint-Saturnin - Sauvegarde de l'Art Français

NB : Cette notice est provisoire et a été rédigée à partir des informations transmises par les porteurs de projet. Les notices scientifiques sont en cours de rédaction. 

Description

Ancienne église paroissiale, l’édifice remonte au XIIe et son clocher date du XIXe.

La chapelle possède une nef unique en berceau brisé sans doubleaux, qui compte 3 travées et un chœur semi-circulaire. Les arcades latérales sont à double ressaut et trois arcades profondes forment niche dans l’abside, l’arc triomphal massif rétrécit l’entrée du chœur. Les baies latérales sont modernes. Le porche d’entrée en plein cintre
est placé sous le clocher.

La chapelle funéraire est entièrement peinte d’un décor très coloré, de motifs décoratifs ou à connotation mortuaire avec les armoiries du pape Urbain V et dédié à la famille Cabot de la Fare.
La tradition veut que cela soit l’œuvre d’artistes italiens venus décorer le château familial d’Arigès, situé entre Florac et Bédouès, sur la rive gauche du Tarn.
Le programme décoratif voué à la célébration des morts utilise abondamment des couleurs vives placées en contraste avec les fonds bleus ou ocres. Le noir des médaillons et l’or en rehaut des inscriptions ponctuent la composition de l’ensemble comme pour appeler à la litanie des saints, et l’accompagnent jusqu’à la porte des morts où sont disposés le sablier et la Jaux, entourés des âmes du purgatoire. 

Histoire

Édifiée au Xlle siècle, au cœur du village de Bédouès, la chapelle Saint Saturnin, mitoyenne du cimetière paroissial, est certainement l’une des premières églises construites dans l’un des petits villages de la rive gauche du Tarn, correspondant à l’ancienne province du Gévaudan. Elle porte le nom du premier évêque de Toulouse, martyr en 250 après J-C. C’est dans cette ancienne église paroissiale que Guillaume de Grimoard (né en 1310 à Grizac et mort en 1370 à Avignon), qui devint le pape Urbain V (6ème pape de 1362 à 1370), aurait été baptisé. 

En 1810, cette chapelle après avoir été cédée à la famille Cabot de la Fare qui l’utilisa comme chapelle mortuaire familiale, fit l’objet d’une importante campagne de mise en valeur. Entre 1838 et 1841, la famille Cabot de la Fare fit réaliser par un peintre italien des peintures murales recouvrant l’intégralité des murs et plafonds de la chapelle. Celles-ci reprenaient les techniques des peintures murales connues depuis le XVe siècle pour illustrer le couronnement des saints patrons de la famille Cabot de la Fare. 

Délaissée au début du XIXe, au moment où les offices ont été transférés vers l’église de la Collégiale de Bédouès, mieux positionnée sur son promontoire et à l’architecture plus imposante, la chapelle Saint-Saturnin fut très longtemps oubliée en raison de sa localisation et de son aspect extérieur discret.

Au XIXe siècle, la chapelle se voit accoler, en façade ouest, une habitation peu flatteuse pour l’édifice. A la jonction des deux bâtiments, des infiltrations d’eau ont dégradé les parements de l’église et mettent en péril, à l’intérieur, la bonne conservation des peintures murales.

Le projet en images

Bédouès-Cocurès (48) Chapelle Saint Saturnin

Crédits Paul Gély

Bédouès-Cocurès (48) Chapelle Saint Saturnin

Crédits Paul Gély

Bédouès-Cocurès (48) Chapelle Saint Saturnin

Crédits Paul Gély

Bédouès-Cocurès (48) Chapelle Saint Saturnin

Crédits Paul Gély

Bédouès-Cocurès (48) Chapelle Saint Saturnin

Crédits Paul Gély

Bédouès-Cocurès (48) Chapelle Saint Saturnin

Crédits Christophe Donnet

Bédouès-Cocurès (48) Chapelle Saint-Saturnin - Sauvegarde de l'Art Français

Bédouès-Cocurès (48) Chapelle Saint Saturnin

Avant déconstruction de la maison en façade ouest et restauration de la façade.