Blancafort, Église Saint-André

L’église de Blancafort fut successivement sous le patronage des abbayes de Saint-Satur et de la Charité. Elle est actuellement placée sous le vocable de saint André. Sa structure générale semble de construction relativement récente, mais le matériau en petit appareil portant des marques de caille en fougères qui subsistent dans certains murs pourrait témoigner d’une construction remontant au XIème s.

Le plan qui, à l’origine, devait consister en un simple rectangle à éclairage direct a été modifié au  XVIème s. ainsi que toute la structure de l’édifice. La nef se compose de cinq travées séparées par des arcs doubleaux en tiers-point avec arêtes vives, auxquelles furent ajoutés des bas-côtés. La cinquième travée est un peu plus grande et forme transept. Le chœur se termine par un chevet à pans coupés. Les arcs des voûtes en ogives sont formés d’un tore allégé par deux cavets ; ces voûtes reposent sur de simples corbeaux non sculptés. Seules les clés du chœur sont armoriées et à ce niveau les arcs retombent sur des consoles décorées d’anges et de personnages. Cette forme de voûtement à arcs toriques est caractéristique de la fidélité des architectes berrichons à cette structure, même dans une période relativement tardive. Les fenêtres de la nef sont  en plein cintre, les plus larges ayant sans doute été agrandies lors des remaniements réalisés au XVIème s. Les ouvertures du chevet sont  en arc brisé. Sur la façade sud subsiste un beau remplage flamboyant.

Le clocher élevé à la même époque que les bas-côtés se  dresse contre la façade de l’édifice , englobant un porche à plan trapézoïdal. Il est formé d’une charpente en bois qui repose sur quatre poutres d’angle formant le porche, et surmonté d’une longue flèche effilée. L’église est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques et renferme un mobilier du XVIIIème s.

Les maçonneries étant en mauvais état, la Sauvegarde de l’Art  Français  a versé 35 000 F en 1993.

D. B.