Bouhy, Église Saint-Pèlerin

L’église paroissiale de Bouhy est placée sous le vocable de saint Pèlerin. Un édifice  religieux  est  mentionné  dans les textes  dès 1124, mais la construction actuelle, qui englobe certains vestiges du XIIIème s., date du XVIème s.

La nef unique s’étend sur quatre travées barlongues. Le transept est légèrement saillant. Le  chœur,  également rectangulaire, est formé d’une travée et se termine  par une  abside  polygonale à  trois  pans. Le  voûtement  de la  nef  est formé   d’arcs d’ogives  qui retombent  sur  des colonnes  engagées  dont  les  fûts   se terminent par des moulures.  Une lierne  longitudinale  renforce la  travée  du chœur  et  les arcs  de  l’abside reposent   sur   des  groupes  de trois colonnettes. Les travées sont séparées par des arcs doubleaux brisés, ceux délimitant la partie centrale du transept étant plus  épais. L’élévation est à étage unique, les travées étant percées de fenêtres autrefois divisées par des meneaux en grande partie détruits. Certaines ouvertures conservent des remplages ou des traces de remplages flamboyants.  Les  fenêtres de  l’abside  en lancette  sont   à l’extérieur   coiffées d’une archivolte reposant sur  des culots  sculptés de  têtes  humaines. La façade  ouest est  percée  d’une porte  en  arc brisé  bordé  de plu­ sieurs moulures prismatiques et d’un œil-de-bœuf. Un clocher en bois, sans  doute  ajouté  au  XVIIème s, est surmonté d’une flèche en ardoise. Des contreforts saillants contrebutent les poussées à l’extérieur.  Un baptistère a été aménagé  entre deux  contreforts  et une  sacristie  accostée au  nord   du chœur. 

La  Sauvegarde de  l’Art  Français a  accordé deux subventions à cet édifice répertorié à l’inventaire supplémentaire des  Monuments  historiques. L’une de   100 000 F a permis en 1990 la consolidation du clocher, la seconde de 120 000 F en  1991  la réfection des couvertures du chœur et des façades du transept.

D. B