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Casteljaloux (Lot-et-Garonne) - Église Notre-Dame de l'Assomption

L’église Notre-Dame de l’Assomption de Casteljaloux, dans le Lot-et-Garonne, a d’abord été construite au XVe siècle pour accueillir un chapitre de chanoines. Elle fut détruite en 1568 par les protestants qui assiégèrent la ville. Sa reconstruction débuta sur les fondations d’origine gothiques. Les troubles religieux des XVIe et XVIIe siècles différèrent la reconstruction de l’église. Cependant, dans les années 1680, la pression catholique se fit plus forte sur les protestants, majoritaires dans la région, et les nombreuses conversions soulignèrent la nécessité de terminer les travaux et d’agrandir l’église Notre-Dame. Son financement, notamment par une taxe sur le vin, suscita des tensions entre le chapitre et une jurande en partie protestante.

En 1684, les chanoines avaient élevé le rez-de-chaussée en suivant le plan gothique initial, une nef unique ouvrant sur un chœur à pan coupé et bordée de chapelle. Les voûtes furent achevées en 1711, comme l’atteste une clé de voûte portant cette date. En 1732, restaient encore à construire la façade et le clocher, mais des interruptions, notamment financières, retardèrent leur réalisation. Finalement, entre 1758 et 1763, Jean Marsaudon acheva la façade conçue en 1733 par son père, Michel Marsaudon, architecte du duc de Bouillon. En 1791, lors de la Révolution, les armes du duc furent retirées du frontispice.

Restituée au culte par le Concordat de 1801, à la suite de la période de trouble, l’église se trouvait alors en assez mauvais état, particulièrement au niveau de la toiture. En 1857, des verrières dédiées à la Vierge furent installées, suivies en 1863-1864 par la restauration du chœur et du maître-autel. La durée des travaux et les multiples interruptions affaiblirent la structure, comme en témoignent deux clés de voûte datées de 1831 et de 1943. Enfin, en 1899-1900, la façade fut restaurée et ornée des statues de Saint-Michel et Saint-Raphaël, saints patrons de la ville.
La participation financière de l’État lors de travaux de restauration en 1899 explique l’ajout, sur son fronton, de l’inscription de la devise de la République « LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ », peu commune sur un édifice religieux. Elle a été inscrite sur la liste supplémentaire des monuments historiques en 1998.

Le projet en images

Casteljaloux (Lot-et-Garonne) - Église Notre-Dame de l'Assomption

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