• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

La commune de Cavillon s’est développée à proximité d’une villa gallo-romaine dont il ne reste que peu de trace. L’Église Saint-Nicolas est entourée d’une vaste prairie fleurie, prolongée par les parcs de deux châteaux. L’église marque fortement le centre du village, avec un volume bien à l’échelle de cette commune de 100 habitants. Elle fut le lieu de culte des Frères auxiliaires du clergé de l’abbaye du Gard qui ont été propriétaires du grand château jusqu’en 1950.

La nef rectangulaire de l’église comporte des fenêtres cintrées qui permettent de la dater du xvie s., tandis que l’abside polygonale porte la date de 1781 qui correspond vraisemblablement à la construction de cette partie de l’édifice. Les murs sont appareillés en calcaire local et surmontés d’une haute toiture en ardoise. Ils sont renforcés par de solides contreforts en brique, rendus nécessaires par les poussées de la charpente. La façade ouest comporte une porte cintrée encadrée de deux robustes contreforts en pierre appareillée. La porte principale est cernée d’une moulure d’esprit gothique, au-dessous d’un oculus. Elle est surmontée par le clocher en charpente, recouvert d’ardoises. Des ancres métalliques viennent solidariser cette façade avec la charpente et corrigent des désordres anciens. Aucune fissure n’est apparente sur les murs qui semblent stabilisés.

L’intérieur est couvert d’une voûte en bois ornée de blochets figurant des têtes humaines. Le mobilier comporte des bancs en chêne du début du xixe siècle. Plusieurs statues en bois polychrome du xvie s. sont inscrites sur l’inventaire des monuments historiques : un Christ en croix, la Vierge à l’Enfant et saint Nicolas. Un vitrail du xixe s. représente saint Nicolas.

La commune entretient régulièrement cette église. La campagne de travaux de 2016 a consisté à restaurer les façades sud et ouest : les pierres détériorées ont été changées, les joints refaits. Il restera à restaurer les façades nord et est qui nécessitent également un remaillage attentif. La Sauvegarde de l’Art français a participé à ces travaux pour un montant de 14 000 €.

Jean-Louis Hannebert

Le projet en images