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L’église de Chauvry ne laisse aujourd’hui rien soupçonner de la forme donnée aux édifices qui l’ont précédée. Il ne subsiste, en effet, aucune trace de l’édifice primitif, sans doute antérieur à la fin du XIIème  s. où la paroisse apparaît pour la première fois dans les textes comme démembrement de celle de Villiers-Adam : la collation en appartenait à ce titre au prieuré de Conflans-Sainte-Honorine, dépendance du Bec. Elle semble avoir été fortement remaniée, sinon entièrement reconstruite, dans les années 1540 et dédiée à saint Nicolas : modeste témoignage de la dédicace, un  élément  de vitrail  représentant   le saint  et  les trois  enfants est enchâssé comme un médaillon dans la verrière nord du chœur.

Dans la première moitié du XVIIIème s., elle n’était guère différente de son dernier état : vaisseau unique à charpente, chœur voûté, deux chapelles latérales. Cependant, une dernière campagne entreprise sous l’égide du prince de Condé, duc d’Enghien, et terminée en 1757 lui donna son aspect actuel. L’église du XVIIIème s. fut construite en blocage  de meulière  –   pierre exploitée   jusqu’au  début du  XXème s. dans la région – et selon un plan fort simple. La nef, sans collatéral, se limite à trois travées toscanes à pilastre supportant un entablement qui repose, à l’ouest, sur deux piliers du même ordre la séparant d’un corps de porche à tribune. A l’est, deux chapelles latérales donnant l’illusion du transept ouvrent sur la travée précédant le chœur à abside circulaire. Les murs extérieurs sont renforcés par douze contre­forts au droit des pilastres, entre lesquels s’ouvrent des baies en plein cintre. A l’ouest s’élève un clocher carré à ailerons concaves. Aucun élément de décor ne vient contredire la simplicité de l’ensemble. L’église possède cependant quelques  pièces de mobilier  notables, tel le Christ en croix du chœur, en bois polychrome, qui pourrait être un élément d’une poutre de gloire du XVIème s. L’état médiocre de conservation de l’ensemble a amené la commune à envisager sa restauration dès la fin des années 1970. C’est en 1989, cependant, que le plan de financement a pu être définitivement monté et a permis de faire face aux travaux de ravalement des murs extérieurs mal protégés par un médiocre enduit de ciment. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 80 000 F en 1989.

N. G.

 

Le projet en images