Auvergne-Rhône-Alpes, Puy-de-Dôme (63)
Vic-le-comte, Sacristie de la Sainte-Chapelle, Costumes de Garde-Suisses
Objet d’art
Cette œuvre a été sélectionnée par les salariés de l’usine Michelin de Clermont (63) dans le cadre de la campagne Le Plus Grand Musée de France 2025. Elle va bénéficier d’un mécénat de 8 000 € offert par la Fondation d’Entreprise Michelin pour sa restauration.
La commune
Située à une trentaine de kilomètres au sud de Clermont-Ferrand, Vic-le-Comte est une commune au riche passé historique, ancienne cité épiscopale et lieu de naissance de Catherine de Médicis. Son patrimoine exceptionnel se reflète notamment dans la Sainte-Chapelle, joyau gothique au cœur de la ville, qui abrite de nombreux objets d’art religieux. Engagée depuis 2020 dans une démarche volontariste de préservation de ses trésors artistiques, la municipalité a lancé plusieurs chantiers de restauration et de valorisation.
Les oeuvres :
Parmi les découvertes récentes dans les sacristies, deux costumes de Gardes-Suisses du XIXe siècle attirent tout particulièrement l’attention. Ces tenues cérémonielles en drap de laine rouge, brodées de galons dorés et de tresses métalliques, témoignent du faste des grandes cérémonies religieuses.
L’un des deux ensembles, le plus ancien, est composé d’un pantalon, d’une veste, d’un gilet sans manches, d’un plastron, d’épaulettes amovibles, d’une canne à pommeau et d’une hallebarde. Le second est plus sobre, mais présente les mêmes caractéristiques militaires d’inspiration baroque.
Ces Gardes-Suisses, présents autrefois dans de nombreuses paroisses, symbolisaient l’ordre et l’apparat au service du sacré. À Vic-le-Comte, leur présence révèle l’importance du culte et les moyens de la fabrique paroissiale à cette époque
Une intervention nécessaire
Conservés longtemps sans protection, ces costumes ont subi les effets du temps : trous de mites, coutures décousues, usure de la laine et des galons, dégradation des doublures. Une restauration spécialisée est aujourd’hui indispensable pour consolider les textiles fragilisés, recoudre les éléments manquants et permettre leur future exposition au public, notamment lors des Journées Européennes du Patrimoine ou dans la salle d’art municipale « Le Trampoline ».