• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

Dame-Marie, Notre-Dame, le patronage de l’église comme  le nom de la paroisse sont placés sous l’invocation  de la Vierge. Au début du XIIIe s., la présentation à la cure est passée de l’abbé du Bec à l’évêque d’Évreux. L’édifice actuel se compose d’une nef de plan rectangulaire, coiffée d’un clocher à courte flèche et  prolongée par un chœur plus étroit. Comme ce fut souvent le cas en Normandie, l’édifice ancien (XIe-XIIIe s. ?), ruiné pendant la guerre de Cent Ans, fut reconstruit au XVIe siècle. En témoignent notamment le mur sud de la nef, avec ses  contreforts et sa petite porte latérale sous arc à tympan. Les fenêtres, visiblement repercées et élargies, ont reçu des remplages de type flamboyant.  L’apport essentiel fut l’adjonction au nord d’une chapelle construite en petit appareil régulier ; le mur nord de celle-ci est épaulé de deux contreforts d’angle, un contrefort central séparant deux baies en tiers-point, aux remplages sectionnés. La petite corniche moulurée du sommet du mur gouttereau évoque bien une construction du XVIe siècle. L’intérieur de l’église comporte deux volumes successifs, celui de la nef et celui du chœur. Les deux  charpentes, en berceau  brisé lambrissé, reposent sur des sablières hautes portées par des corbeaux de pierre. La chapelle nord est séparée de la nef par deux arcades moulurées en tiers-point. Son couvrement est assuré par une croisée d’ogives simple prenant appui, du côté de la nef, sur des piliers et, du côté nord, sur des culots sculptés. La croisée  retombe en partie centrale sur une élégante clef pendante à décor de feuillage.

La tempête de 1999 a endommagé gravement la toiture.  À l’occasion des travaux de restauration, on découvrit que  le tabouret du clocher était en mauvais état, certains sommiers étant même brisés. La restauration et le renforcement de sa charpente furent exécutés pendant l’année 2001. Il fut alors décidé d’assurer les réparations  des pièces de bois selon la technique de la résine armée, afin d’éviter un démontage complet du clocher. La Sauvegarde de l’Art français  a participé à ces travaux en accordant  9 147 €.

L. D.

 

Bibliographie :

A. Le Prévost, Mémoires et notes pour servir à l’histoire du département de l’Eure, éd. L. Delisle et L. Passy, Évreux, 1862-1869, t. II, p. 1 (« Dame-Marie »).

M. Baudot, « Les églises du canton de Breteuil-sur-Iton », Nouvelles de l’Eure, n° 87, 1983, p. 41.

 

Le projet en images