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Ancienne église collégiale de la Nativité de Notre-Dame, devenue église paroissiale. Il est peu de monuments dont on connaisse aussi bien l’histoire. Douriez, sur l’Authie, était frontière entre la Picardie et l’Artois. Son château eut donc à subir de nombreux sièges. Au xvie s., il eut pour seigneur, François de Créquy. Celui-ci fut l’ambassadeur du roi Louis XII à la cour d’Angleterre. Il fonda au siège de sa châtellenie une collégiale seigneuriale desservie par six chanoines et un doyen.

L’église actuelle fut construite de 1506 à 1518 et le fondateur y fait construire un enfeu pour abriter son tombeau. Comme le dit un ancien chroniqueur, l’édifice était « superbe et magnifique » et grand comme une petite cathédrale. Il mesure en effet 45 mètres de long et 20 mètres de large. Le chœur, aux proportions imposantes, abritait autrefois des stalles délicatement sculptées.

Malheureusement, cette belle collégiale a subi des malheurs sans nombre au cours des âges et il a fallu aux habitants de Douriez une résolution, un courage et un désintéressement exemplaires pour conserver l’essentiel du monument et de ses sculptures. La même foi anime leurs successeurs. Monsieur Wintrebert, conservateur des antiquités et objets d’art du Pas-de-Calais, nous a envoyé un dossier très complet concernant les travaux qu’il est le plus urgent d’effectuer. La Sauvegarde a donné 80 000 F en 1980.

J. Hubert

Bibliographie. – Pierre Héliot, Les églises flamboyantes de Douriez et Fressin, dans Bulletin de la Commission départementale des Monuments historiques, tome VII, p. 497-498.

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