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Cette charmante église paroissiale, placée sous le vocable de saint Benoît car elle était à la présentation du prieur de Saint-Benoît-sur-Loire, intègre parfaitement dans sa construction des éléments appartenant à différentes époques. Le chevet rectangulaire, voûté en berceau, éclairé à l’orient par un triplé en plein cintre, indique le XIIème siècle. Tour amour, une corniche ornée de billettes se prolonge dans la travée carrée qui précède la nef. Le doubleau séparant le chœur de l’avant-chœur retombe sur des chapiteaux à feuillage romans. La voûte d’arête et certaines modifications de cette partie de l’édifice sont postérieures, probablement contemporain et de la remarquable chapelle construite au XVIème s. sur le flanc sud-est. La nef unique est simplement couverte d’un plafond en plâtre. Le mur sud a conservé ses ouvertures primitives en plein cintre ; celles du nord ont été refait et à l’époque moderne. A l’ouest, le porche roman est percé d’un dispositif particulier de meurtrières. A l’intérieur est conservé un important mobilier : une Vierge à l’Enfant du XIVème s., un Christ en bois et des fonts baptismaux du XVIème s. sont classés Monuments historiques ; un saint Benoît ainsi qu’un lutrin en bois doré du XVIIème s. sont également intéressants. La nef a conservé ses bancs de bois anciens. Malheureusement, l’église étant bâtie entièrement en craie du pays, matériau fragile, il apparaît aujourd’hui dans le gros œuvre des fractures, des fissures, des cassements, une érosion des parements extérieurs donnant lieu à un constat alarmant. L’état de la charpente est satisfaisant en dehors de quelques désordres dans les assemblages, dus au tassement des maçonneries. Une première campagne de travaux concerne le chœur dont l’ensemble des maçonneries doit être dégagé en supprimant les projections de ciment effectuées autrefois sur le mur oriental. Une deuxième campagne achèvera la consolidation de cette jolie église qui présente, en dehors de son architecture et de son mobilier, l’intérêt d’avoir eu de 1736 à 1738, comme curé donné, l’abbé de l’’Épée, bienfaiteur des sourds-muets. La Sauvegarde de l’Art Français a accord é pour la première campagne une subvention de 70 000 F en 1995.

 E. C.

Le projet en images