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L’église paroissiale Saint-Georges faisait partie des nombreuses possessions de l’abbaye Saint-Germain d’Auxerre. Au milieu du XIIème s., l’abbé Jean de Joceval fit creuser de larges fossés d’enceinte pour protéger le village riche et paisible. Reste-t-il aujourd’hui dans l’église des constructions qui dateraient du XIIème s.? C’est possible. Cependant, la majeure partie de l’édifice actuel date de la fin du XIIIème s. ou du début du XIVème s., comme en témoigne le réseau des nombreuses fenêtres, fait de lancettes sans chapiteau surmontées de trilobes ou quadrilobes superposés.

Le chœur entièrement voûté est composé d’une abside saillante à chevet plat flanquée de deux chapelles semi-circulaires. La nef, de même que ses bas-côtés, est voûtée de bois, et l’implantation irrégulière de ses piliers au décor Renaissance suggère d’importants travaux de reconstruction après les destructions dues à la guerre de Cent Ans. Le portail de la façade occidentale surmonté d’une grand baie à lancettes et oculus, malheureusement fermée par de la maçonnerie, a été refait au XVIIème s., avec l’introduction d’un arc surbaissé sous l’arc brisé primitif. Le clocher au-dessus du chœur semble lui aussi du XIVème  s., mais ses baies ont été en partie bouchées et l’ensemble fortifié qu’il représente a fait l’objet de nombreuses reprises au XVème siècle.

L’état général de l’église Saint­-Georges n’est pas bon. Après l’étaiement de la voûte du clocher en urgence en 1996, une première tranche de travaux, comprenant la consolidation des têtes de contreforts, la reconnaissance des sols et la pose de témoins, a eu lieu en 1997, avec une aide de 20 000 F accordée par la Sauvegarde de l’Art Français.

 L. S.-P.

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