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La commune de Framicourt a en charge deux édifices : l’église Notre-Dame-de-la-Nativité et l’Église Saint-Martin de Witainéglise. Cette dualité a pour origine la réunion de Witainéglise à Framicourt en 1790. Ce hameau était une dépendance de l’Abbaye-aux-Bois située sur le territoire de Framicourt.

L’église est constituée de deux parties distinctes : une nef de trois travées en brique, supportant un clocher en charpente et un chœur plus élevé en pierre calcaire. Le chœur est conforté par deux solides contreforts appareillés et éclairé par une baie axiale dont le remplage permet de dater l’ensemble du XVIe siècle. Une plinthe moulurée, un bandeau oblique implanté sous les baies et une corniche très endommagée courent tout autour du chœur. Le soubassement en silex et calcaire semble être devenu apparent par suite de l’abaissement du niveau du cimetière. La nef en brique comporte des baies hétérogènes, une baie brisée au nord et cinq en arc surbaissé. Elle a été ajoutée au XIXe s., ainsi que le clocher.

Le chœur comportait une porte au nord, couronnée par un arc en accolade, la nef une autre porte, également au nord. Ces deux portes sont condamnées. Les murs du chœur sont en maçonnerie de calcaire appareillé, mais ils sont gravement dégradés et nécessiteraient un remaillage complet. Des réparations en briques modernes nuisent à l’aspect de l’ensemble et témoignent d’interventions maladroites.

A l’intérieur, la nef et le chœur sont séparés par un arc triomphal qui est le souvenir de l’ancienne façade ouest de l’église primitive. La nef comporte une charpente apparente qui coupe entièrement le volume général et porte une voûte en plâtre. Le couvrement du chœur est beaucoup plus élevé et comporte seulement un entrait et un poinçon apparents qui supportent le même type de voûte. Une niche liturgique est encastrée dans le mur sud, tandis que l’ensemble des murs est recouvert d’un badigeon de chaux. Le mobilier comporte trois autels du XIXe s. de style classique rural. L’autel principal est complété d’une peinture naïve représentant saint Martin.

Les couvertures en ardoise viennent d’être refaites entièrement et assurent une parfaite étanchéité à cet édifice. La Sauvegarde de l’Art français a participé à ces travaux pour une somme de 8 000 €.

Jean-Louis Hannebert

 

Bibliographie :

  1. F.-I. Darsy, Description historique et archéologique du canton de Gamaches, Amiens, 1859, p. 202-204.
  2. R. Rodière et Ph. Des Forts, La Picardie historique et monumentale (suite). Le pays du Vimeu, Amiens, 1938 (Société des Antiquaires de Picardie), p. 419-420.

 

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