Guiscriff, Chapelle Saint-Maudé

La  chapelle  Saint-Maudé,  inscrite  à  l’inventaire  supplémentaire des Monuments historiques  depuis  1925,  présente  un plan  en croix latine, longue de 28 m et large de 6 m. Les dimensions inhabituelles de  la  nef,  l’absence  d’empattement  à  la  base  des murs  de la  nef  et  les  différents  types  de  remplage  des  fenêtres incitent  à voir dans cet édifice deux parties d’époque distinctes : le transept et le   chœur,   du  XVIème   s., et la nef, plus ancienne. Dans l’angle formé par le  chœur  et  le  bras  nord  du  transept,  se  trouve  une  sacristie. Les contreforts du chevet plat,  percé  d’une  grande  fenêtre  en  arc brisé,  sont  amortis  par  des  pinacles  mutilés.  Les  rampants   sont ornés de crochets et d’un fleuron et  les  crossettes  des  pignons  du chœur et du bras nord sont figurées. Le mur  nord  est  aveugle,  la fenêtre  du  bras  du  transept  ayant  été   murée.  Dans  le  mur  sud   de la nef s’ouvrent une porte et  une  petite  fenêtre.  La  façade  est constituée d’un mur pignon  surmonté  d’un  clocher  refaits  en  1913. Elle est épaulée de deux contreforts qui encadrent le  portail.  Une charpente lambrissée en berceau en plein cintre couvre l’édifice. Des sablières  sont  sculptées  de   masques   humains   et   diaboliques,   les entraits s’achèvent en engoulant. La fenêtre sud renferme les restes  d’un vitrail du XVIème s. représentant des éléments de la Passion  ainsi que les armes d’une famille non identifiée. La chapelle Saint-Maudé renferme de nombreuses statues dont une statue de saint Adrien en granit polychrome  du   XVIème s.,  classée  Monument   historique.  La  Sauvegarde de l’Art Français a accordé à la  commune  en  1993 une aide de 16 000 F pour la restauration du pignon ouest et du clocher.

E. L.