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Placée sous le vocable de saint Blaise, l’église d’Havelu est orientée et comprend un vaisseau unique. Sa construction remonte au XVIe siècle.
Le chœur, plus ancien et plus étroit que la nef, se termine par un chevet à trois pans. Bâti en blocage de silex, l’édifice est érigé sur un soubassement en grès appareillé. Des contreforts à deux ressauts s’élèvent jusqu’à la corniche.
La porte occidentale paraît bien dater du XIXe s., d’après un modèle d’inspiration gothique. Elle se compose d’un arc brisé avec deux tores dégagés par de larges gorges reposant sur des bases prismatiques. Un arc surbaissé supporte le tympan aveugle. Une coquille est sculptée sur le linteau de la porte sud, aujourd’hui murée.

Une flèche aiguë, de plan octogonal, s’élance du clocher. La couverture est en ardoise. À l’intérieur, la charpente est apparente et conserve le décor ancien peint au pochoir sur les bardeaux. On peut y lire encore la mention du nom de l’ecclésiastique commanditaire : « M[ai]stre Jehan Menere p[re]b[t]re chapelain de cea[n ]s ».

Le mobilier de l’église d’Havelu est remarquable pour son décor homogène du XVIIIe siècle. Un retable­ cloison est disposé dans le chœur. Signé et daté de la main de l’artiste, Pierre Pilastre (1753), il comporte, au centre, un tableau de la Résurrection, inséré entre deux pilastres cannelés, accostés de volutes à motifs de fleurs et de fruits et sommés de pots à feu. Aux extrémités, chacune des deux portes est surmontée d’un tableau figurant l’un saint Blaise, l’autre sainte Barbe. À l’entrée du chœur, l’arc triomphal – dû au même artisan – subsiste également. Un banc d’œuvre, un confessionnal et un lutrin de la même période complètent cet ensemble décoratif.

En 1998, la Sauvegarde de l’Art français a accordé un don de 60 000 F pour la consolidation de la charpente du clocher.

J.-Fr. D.

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