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L’Église paroissiale   Saint-Paul    de   Lantan   dépendait   avant      la Révolution de l’abbaye de Plaimpied. Cet  édifice,  donc  l’essentiel des  volumes  et  des  élévations  remonte  au  XIIe  ou  au  début  du XIIIe  s.,  présente   un   plan  en  forme  de  croix  latine,  résultat  de   plusieurs adjonctions. L’église primitive comprenait une nef unique de quatre travées, donc la première  porte  le  clocher,  une  travée  de  chœur plus étroite et une abside semi-circulaire. Des  chapelles  formant transept sont venues  se  greffer  sur  la  travée  de  nef  précédant le chœur. Celle du sud semble dater du XVe s.,  celle  du  nord a été fondée au XVIIe s. par Henri Labègue, vicomte de Villemenard. Une autre chapelle devait exister à l’ouest de  cette  dernière,  comme  l’atteste la  grande arcade, aujourd’hui murée,  qui  a  été  percée  dans  le mur de  la  nef.  Une  sacristie  a  été  ajoutée  par  la  suite  à  l’ouest  de la chapelle sud. L’église Saint-Paul  est  un  bel  exemple  d ‘église rurale romane. L’abside est éclairée par trois  baies  en  plein  cintre à fort ébrasement interne. Le bandeau continu qui souligne leur base constitue le seul élément  de  décor.  Les  voûtes  sur  croisées  d’ogives à nervures pénétrantes qui couvrent l’abside, le chœur et le transept appartiennent au XVIe s. L’élévation des murs du chœur présente les mêmes   dispositions   que   les   trois    travées   de    nef :   un   bandeau continu à la base  des  fenêtres  en  plein  cintre,  qui  s’inscrivent  sous un arc formeret brisé retombant sur des pilastres engagés contre des dosserets. La nef est couverte d’un plancher de bois. Il est  renforcé au milieu de sa longueur par un curieux sup port : il  s’agit  d’une colonne engagée, couronnée d’un  chapiteau  à feuille  d’acanthe,  posée en encorbellement  sur  les  pilastres  qui  reçoivent  les  arcs  formerets de la nef. L’extérieur de l’édifice a conservé l’essentiel de ses dispositions romanes :  les  baies  en  plein  cintre,  percées  dans  l’abside  et les travées de chœur et de nef, scandées par des contreforts, sont encadrées par deux bandeaux de pierre,  l’un soulignant  la  base,  l’autre, placé au niveau du  départ  de  l’arc  de  la  fenêtre,  formant l’archivolte de la baie. Le  clocher,  dont  le  niveau  inférieur  ne  diffère pas des travées voisines, comprend un second niveau orné d’une arcature aveugle composée pour chaque face de deux baies géminées séparées par de fines colonnettes couronnées de chapiteaux à motifs végétaux. Le  clocher  est  couronné  par  une  flèche  en  ardoise.  Parmi le mobilier de  l’église,  un  autel  en  pierre  du  XVIIIe s. et  une  statue du XVIIe s., trouvée dans le cimetière et récemment transportée dans l’église, méritent l’attention. La Sauvegarde de  l’Art  Français  a accordé une aide de  10 000  F  en  1994  pour  la  couverture  de  la sacristie.

J.-P. F.

 

Le projet en images