Marsanne, Église Saint-Félix

L’église Saint-Félix de Marsanne n’est  mentionnée qu’en 1603  au cours d’une tournée épiscopale où elle est décrite :  «  une église parochiale sous le vocable de Saint Félix, découverte, sans hostel, cloches, fonts baptismales, ni ornement » . Tout paraît avoir été remis en ordre en 1640. Dès 1730, l’édifice nécessita sans cesse des réparations et son accès difficile en hiver fit transférer le  service  religieux à la chapelle  Saint-Claude, au  centre  du bourg. En 1830, la voûte de la nef s’effondra. L’église, orientée nord-est sud-ouest, se compose d’une nef unique de trois travées terminée par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four.  Les  murs goutterots  de  la  nef sont allégés, selon l’usage dans le roman  provençal,  par trois  arcs dont les pilastres ne comportent pas de ressauts pouvant correspondre à la retombée de doubleaux. Cette nef était sans doute couverte d’une simple charpente. La voûte écroulée en 1830  devait  être postérieure.  La poussée  trop forte  sur  les murs  a  nécessité l’établissement  d’un   contre­fort qui obture l’ une  des fenêtres  du  mur sud.  .Deux  autres ouvertures en plein cintre, à double ébrasement, sont encore en  place. Au niveau de la travée proche du chœur, la  fenêtre romane  a  été remplacée par une autre plus large dont le profil de l’arc brisé rappelle ceux du rez-de-chaussée du clocher. La  base de  celui-ci est  occupée  par la   chapelle  Saint-Jean-Baptiste  dont  la  voûte   sur  croisées d’ogives date du XVIème s. Le clocher  s’élève sur  trois étages  au-dessus de la  chapelle. La  tour  était surmontée  d’une  flèche octogonale  en tuf local, sa base en était  encore  visible au  début  du siècle.  La ruine de Saint-Félix se poursuivit malgré son inscription à l’inventaire supplémentaire des  Monuments historiques.  En  1991 la  Sauvegarde de l’Art Français a accordé une aide  de  50 000  F  réservée  aux tra­ vaux sur la nef.

 E. C.