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L’église est constituée d’une nef romane, modifiée au XVe siècle et comportant de grandes arcades ouvrantes sur des bas-côtés, d’un vaisseau transversal à transepts débordants, d’un choeur d’une travée amorti sur un chevet polygonal, d’un clocher à angle Nord-Ouest et d’une petite sacristie rapportée à l’angle Sud-Est. 

Les murs sont faits de pierres calcaire, les couvertures sont en tuiles plates tandis que la tour-clocher est recouverte d’un essentage en ardoises à partir du 3e niveau jusqu’au toit. L’édifice est élevé en pierres de pays sur un socle, qui domine la commune au Sud et à l’Est. Le terrain pentu Nord-Sud vaut à l’édifice d’avoir ses élévations enterrées au Nord et plus légèrement au Sud. 

Un mur séparant le choeur en ruines du reste de l’édifice a été elevé au XXe siècle. Les élévations intérieures et extérieures sont soulignées par une litre funéraire, frappée des armes des seigneurs de Montiers. 

 

Le village n’est plus dans l’orbite de Compiègne et de Beauvais, mais dans une vallée isolée, profonde et très humide, creusant le plateau crayeux en allant vers Saint-Just. 

Antoine de Warmaise, époux de Marie de Sorel, est seigneur de Monthiers en 1514 (Warmaise est le nom d’un logis de la fin du Moyen Age, sis à Chepoix, encore debout vers 1900). Marie de Warmaise, probablement sa sœur, épouse François de Dompierre, sieur de Liéramont. Son fils, également prénommé François, épouse vers 1535 Madeleine de Lannoy (probablement ceux des tombeaux de Folleville). Echanson de la reine Eléonore (1532-1538), il devient écuyer d’écurie de François Ier en 1538, est maintenu dans sa charge par Henri II en 1547, et termine gouverneur de Laon en 1552. 

Vers 1625-1660, les Warmaise sont notés protestants. Il est vraisemblable qu’ils l’étaient déjà plus tôt. En 1671, Françoise de Warmaise, demeurant ordinairement en son château de Monthiers, fait don de la terre à son fils Charles, lieutenant aux Gardes françaises.

Au milieu du XVIIIe, Alexandre de Tarteron de Montiers lègue la terre à la femme de Joseph de Selle de Beauchamp, trésorier général de la Marine à Toulon. Le château est complètement repris dans le goût néoclassique, avec jardin pittoresque, fabriques, embarcadère, dans les dernières années de l’Ancien Régime, et plus probablement vers 1810. Les fonctions de François de Dompierre, de 1532 à 1555, pourraient expliquer l’ampleur du projet de reconstruction de l’église, définitivement inachevé lorsque sa belle-famille a manifesté sa conversion au protestantisme…

Le projet en images