• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

L’église Saint-Germain-d’Auxerre, située à mi-pente d’une butte où est construit le village, a été bâtie en pierres calcaires provenant de la carrière au lieu-dit Volgeant à Pernand, à la fin du XIIe siècle, dans le style caractéristique de l’architecture cistercienne dite roman bourguignon. Le chœur fut ajouté au XIIIe siècle.

Des travaux de réparations furent effectués d’après le devis de l’architecte Arnaud fils en 1833 et concernent le chœur : baies, emmarchement, réparation de l’autel, appui de communion (disparu). À partir de 1852, d’autres travaux furent réalisés sur des devis de l’architecte dijonnais Girod, notamment la construction de chapelles latérales formant bras de transept (celle du côté nord en 1853, celle du côté sud en 1859), surélévation du clocher, construction d’ une flèche, opération exécutée en 1859 par l’architecte F. Goin.

Le plan, en croix latine orienté, est formé d’une travée de porche que surmonte une tour de clocher, d’une nef de quatre travées, d’un transept et d’un chœur d’une travée à chevet plat, contre lequel est adossée la sacristie. Le sol de l’allée centrale est couvert de dalles funéraires en pierre calcaire du XVIIe siècle, dont celle du curé Viennot (1763) ou celle du vigneron Jean Fournier, identifiable par une houe pointue et une serpe (une querotte en patois local).

La travée de porche est couverte d’ une voûte sur croisée d’ ogives à clé annulaire, retombant sur deux piliers tandis qu’ une voûte en berceau brisé couvre la nef, et qu’ une croisée d’ ogives couvre le chœur. Un cordon mouluré règne sur les murs intérieurs de la nef, dans le prolongement des tailloirs des pilastres, épousant les arcs en plein cintre des baies. Le chœur est lambrissé ; des traces de peintures murales sont visibles dans la nef : croix de consécration, litre funéraire, faux appareil.

À l’extérieur, des contreforts massifs épaulent les quatre travées de la nef. On accède à celle-ci par une porte à l’ouest, soulignée par un arc cintré, que surmonte une baie en plein cintre, une porte à linteau horizontal a été ouverte sur le côté sud. Les baies de la nef et des bras de transept sont en plein cintre, le chevet est percé de baies en arc brisé et d’un oculus.
Une corniche à modillons concaves court le long de la nef et du clocher. La toiture à longs pans sur la nef et le chœur (plus bas) est en lave, celle des chapelles en tuile plate. La tour de clocher-porche est élevée sur deux niveaux ; celui du beffroi est ouvert par des baies jumelées en plein cintre que sépare un pilier en pierre chanfreiné. L’ensemble est surmonté d’une flèche octogonale à égout carré retroussé, couverte de tuiles vernissées jaune et noir disposées en chevrons, à l’instar de celle de l’église voisine de Monthelie. Côté nord, une tourelle d’escalier en vis flanque la partie basse de la tour de clocher. L’église abrite un mobilier important : une statue de la Vierge à l’ Enfant, en pierre polychrome du XVe siècle, deux statues de saints évêques (XVIe siècle), classées monuments historiques, un panneau peint : La Présentation au temple (XVIe siècle), un tableau : Le Mariage de la Vierge (XVIIe siècle). Les bancs datent du XVIIIe siècle, certains portant les noms gravés de paroissiens et le millésime 1754.

La Sauvegarde de l’Art Français a participé à hauteur de 21 000 € en 2014 à la réfection des couvertures en lave et en tuile, ainsi qu’à des reprises ponctuelles de charpente et de maçonnerie.

Le projet en images