Saint-Créac, Église Saint-Loup

L’église de Saint-Créac, dans le Gers, est dédiée à Saint-Loup, évêque de Sens (+623). Une relique du saint est exposée dans le transept nord. Au moyen-âge, le village subit les assauts destructeurs d’Édouard Plantagenêt de Woodstock, dit le « Prince noir », Prince d’Aquitaine (1330-1376), qui détruisit tout le village et l’église en 1369, dont seule une partie de l’abside, datant du XII^e a été épargnée et subsiste encore aujourd’hui.
L’église de Saint-Créac fut ainsi reconstruite et agrandie au XII^e siècle à partir des ruines de l’édifice antérieur. L’église fut ensuite relevée aux XV^e et XVI^e siècles.

Sur la base de manuscrits datant de 1912, on a pu dire que Saint-Créac était un fief des Templiers, dépendant de l’importante commanderie de Goutz. Mais des recherches effectuées aux archives des templiers à Toulouse, si elles confirment bien la présence des Templiers dans la région (Golfech, Gimbrède, Homps, Goutz, etc.), ne mentionnent nullement Saint-Créac. Cependant, un seigneur de Mauroux et de Saint-Créac, Roger de Verduzan, Chevalier de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, y a été enterré en 1735. La raison est vraisemblablement que ce seigneur a hérité des titres de sa grand-mère Marie-Louise de Léaumont, Dame de Puygaillard et seigneuresse de Mauroux et de Saint-Créac et qu’il a, après sa carrière militaire, finit ses jours sur ses terres.

Le principal attrait de l’église est le chevet roman orné de fresques murales de style gréco-byzantin datant du XV^e siècle, au plafond du chœur et sur les murs côté Nord et Sud. Une grande campagne de restauration de l’église commença à partir de 1832. Ces fresques furent complètement restaurées en 1863 par le peintre agenais Toussaint Desbeaux : elles ont justifié leur classement Monuments Historiques le 5 décembre 1908. 

Deux autres œuvres de l’église ont également été inscrites au titre d’objet : une remarquable pietà en bois polychrome du XVII^e siècle, ainsi qu’une cloche datée de 1743.