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L’église, placée sous le vocable de saint Quentin, dépendait de l’abbaye

 

de Saint-Julien de Tours. Elle semble cependant dès l’origine avoir eu un usage paroissial. Un prieuré y fut fondé qui connut une existence éphémère puisqu’il fut rattaché à celui d’Échemiré dès le XVème siècle. La cure apparaît jusqu’à la Révolution au plein droit de l’évêque.

En forme de croix latine, l’édifice comprend une nef de trois travées sans collatéral, poursuivie par un massif oriental assez développé ; l’abside est flanquée de chapelles en retrait qui ouvrent sur les croisillons du transept ; le clocher à flèche hexagonale d ‘ardoises s’élève au-dessus du carré du transept ; un escalier sur le flanc nord de l’église permet d’y accéder.  Par ses ressemblances avec l’église de Gouis, l’église de Saint-Quentin-lès­ Beaurepaire daterait du premier tiers du XIIème siècle. Un certain nombre d’aménagements ont été réalisés au XIXème s. ; c’est de cette époque que datent entre autres la plupart des ouvertures qui ne présentent pas d’intérêt, celles de la nef, du pignon occidental et des croisillons du transept. Célestin Porc signale en effet en 1878 l’étroite petite fenêtre romane du pignon occidental qui date selon lui du XIème s., les « trois autres de même style sur chaque paroi de la nef, unique et sans voûte ».  Au XIXème   s.  également, une sacristie est édifiée sur le flanc sud de l’église (vers 1838) et  les murs  intérieurs sont revêtus d’un décor de faux  appareil  et  de  peintures  murales  qui ont beaucoup souffert de l’ humidité .

L’église, construite en petit appareil de blocage, notamment de grès rouge dans la nef, est d’une grande simplicité. La nef et l’abside sont épaulées de contreforts plats ; les seules ouvertures d’origine sont celles de l’abside au nombre de trois et   celle de   l’absidiole sud   bouchée, mais mise au   jour à l’occasion de la dernière campagne de travaux. La façade occidentale conserve la trace de deux corbeaux qui laissent supposer l’existence d’un auvent léger, vraisemblablement supprimé au moment de la reprise du pignon au XIXème siècle.

A l’intérieur, la voûte de la nef en berceau brisé a été reprise au siècle der­ nier sur un lambris antérieur ; certains entraits ont été conservés. Les croisillons voûtés en berceau plein cintre communiquent avec la nef par d’étroits passages latéraux, disposition ancienne intéressante qui se retrouve dans d’autres édifices de la région et dont J. Mallet a étudié la filiation ; tandis que la croisée du transept est couverte d’une coupole sur petites trompes, la travée droite du chœur est voûtée en berceau plein cintre et les absidioles ainsi que l’abside sont voûtées en cul-de-four.

La révision de la toiture d’ardoises et la réfection des enduits extérieurs s’imposaient. Pour la première campagne de travaux qui a porté sur la restauration de l’abside et des absidioles, la Sauvegarde de l’Art Français a octroyé en 1996 une subvention de 40 000 F.

E. G.-C.

 

 

Le projet en images