Sieuras, Chapelle Saint-Laurent du Château de Nogarède

NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.

histoire du site

Situé à la limite de l’Ariège et de la Haute-Garonne, en surplomb sur les coteaux entre les vallées de l’Arize et de la Lèze, avec une vue panoramique spectaculaire sur les Pyrénées, le château de Sieuras constitue un des rares exemples de châteaux Renaissance dans le département de l’Ariège.

Créé après la Révolution, le domaine de Nogarède comporte encore aujourd’hui un ensemble agricole très intéressant construit autour de l’ancien château et de sa chapelle, et comprenant une maison de maître, une maison de contremaître, une maison d’ouvriers, un séchoir, des hangars, un moulin et un puits.

L’église Saint-Laurent de Nogarède appartenait à l’abbaye de Lézat et était dédiée à l’origine à Sainte-Marie. On relève dans le cartulaire que, vers l’an 1000, « Rodaldus donne à l’abbé sa part de l’église Sainte-Marie de Nogarède dans le Dalmazan ».
L’évêque qui la visite en 1633 constate qu’elle a été ruinée pendant les troubles, et prescrit de la réparer. Elle fut effectivement relevée au XVII^e s. comme en témoigne son beau clocher pignon dans le style de l’époque.
Derrière l’abside on remarque deux pans de murs et un arceau qui appartiennent certainement à l’église antérieure.
Le cimetière était probablement dans le petit bois situé à une cinquantaine de mètres au nord et appelé encore : « Boi du cimetière ».

Le château de Nogarède dresse encore sa masse imposante de briques à la frontière du comté de Foix. Dans son état actuel il date
du XVI^e s. comme en témoignent les encadrements des ouvertures. De ses cinq tours deux sont encore presque intactes, l’une de plan octogonal et l’autre ronde avec les étages en retrait.

Au XVIII^e s., le château est la demeure de l’écrivain La Beaumelle et de son épouse Melle Lavaysse. La Beaumelle fut un des premiers défenseurs de la famille Calas, épaulant ainsi son futur beau-père, avocat protestant, dans la défense de son jeune fils présent chez les Calas le soir du drame et inculpé de fait.

Le château et sa chapelle sont aujourd’hui en état de péril et nécessitent des travaux de sauvetage urgents, encadrés par la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Occitanie.