Camplong, Église Saint-Sauveur

Située au milieu d’une forêt de châtaigniers sur une hauteur entre Camplong et Saint-Étienne-Estréchoux, la petite église de Saint­Sauveur du Puy est mentionnée dès 1135 dans le  cartulaire de Joncels (Ecclesia Sancti Salvatoris de Podio Lodozano). Elle est orientée nord-ouest, sud-est.  Son  plan traditionnel  en  forme de  croix  latine se compose d’une nef de 7 ,5 m x 4 ,5  m, d’un  transept  avec chapelle et d’un chœur terminé par  une abside  polygonale à  trois côtés. La nef est voûtée en berceau légèrement brisé, sans doubleau, le berceau prenant naissance sur  une corniche  chanfreinée.  Elle est  séparée du sanctuaire par un  arc diaphragme,  en  saillie par  rapport  aux murs de la nef. Les chapelles du transept s’ouvrent par un  arc brisé.  La chapelle située au nord-ouest est  voûtée  sur croisée  d’ogives  retombant sur des  culots , celle  du  sud-est est  voûtée  en arêtes,  cette  partie de l’église ayant été construite avec un mortier de chaux  et  de mâchefer. L’abside est couverte par cinq voûtains et  séparée de  la travée du  transept  par un  arc  doubleau, moins  large  que celui  de  la nef. Les chapelles du transept sont éclairées par des petites baies plein cintre à double  ébrasement.  Des ouvertures  en  arc brisé  sont  percées à l’est  et  à l’ouest de  l’abside.  Au-dessus d’un  oculus, placé  sur  le mur sud et seul  point d’éclairage  de  la nef,  se  dressait encore  au début du siècle  un petit  clocher-mur.  A quelques dizaines  de  mètres du sanctuaire, un cimetière circulaire  est  clos d’un  mur  de  pierres sèches. Cette chapelle paroissiale qui était devenue un  lieu de  pèlerinage a servi de dépôt d’armes pendant la guerre et son état de conservation était proche de  la ruine.  La  Sauvegarde de  l’Art  Français a versé en 1989 une subvention de 50 000 F  afin  d’aider à sa mise hors d’eau.

D. B.