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L’église Notre-Dame et Saint-Vincent de Carisey est un petit édifice Renaissance très homogène. Elle se compose d’une nef de  deux  travées  précédée  par  un  clocher-porche   et   d’un   large   transept  sur  lequel  est   greffée   à   l’est,   sur   chaque   bras,   une   chapelle communiquant avec le chœur. Le  sanctuaire  se termine  par un chevet à cinq pans.  L’ensemble  de  l’ édifice  est  voûté  sur  croisées  d’ogives  dont  les  nervures  pénètrent  dans  des  colonnes  engagées  dépourvues de chapiteau. L’absence de  vitraux  et  le  badigeon  blanc  gui recouvre les  murs  donnent  à  l’édifice  une  grande  luminosité.  L’abside est percée de cinq  baies  à  remplages,  dont  l’une  a  été  obstruée lors de la construction de la sacristie  au  sud .  Dans  le  transept  sont conservées des fresques  du  XVIe s.  représentant  divers  saints  et  une Vierge  en  majesté.  La  nef  ne  compte  que  deux   fenêtres,   ménagées dans  les  murs  gouttereaux  de  la  première  travée.  Des   portes   à  linteau  droit  s’ouvraient  autrefois  sou,   ces   ouvertures.

L’extérieur pré­sente la même homogénéité  stylistique  que  l’intérieur. L’ensemble est construit en moellon de silex ; seuls les chaînages d’angle, les contreforts, les rampants, le soubassement et le contour des ouvertures étaient en pierre de taille. Des contreforts très saillants  épaulent chaque angle de la construction. Une tourelle d’escalier octogonale, du XVIe s. surmontée d’une lanterne, est accolée à l’angle ouest du bras sud du  transept.  Le clocher-porche, qui  domine  l’ensemble de l’édifice, est percé d’une porte encadrée de pilastres soutenant un linteau  droit  sous  un  fronton rompu rehaussé d’une  niche  ornée d ‘une coquille. Un oculus couronne l’ensemble.  Le clocher est percé en partie haute sur chaque  face de  baies géminées en  plein cintre. Il est couvert d’une toiture à quatre pans. L’église de Carisey renferme un mobilier de qualité. L’autel monumental, avancé dans l’abside, est surmonté d’un retable encadré de colonnes ioniques portant un entablement et un  fronton arrondi.  De part et d’autre, une porte en plein cintre donne accès à l’arrière de l’autel.  Deux statues et des pots à feu couronnent l’ensemble. La  chapelle sud abrite un retable en bois du XVIIIe s.

Les maçonneries de l’église, largement reprises au XIXe s., présentaient d’importants désordres: la Sauvegarde de  l’Art Français a accordé en 1994 une  aide   de 10 000 F pour des travaux d’urgence .

J.-P. F.

Le projet en images