Connelles, Église Saint-Vaast

NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.

L’église Saint-Vaast de Connelles est située en bord de Seine, sur un site inscrit.

Description

Le plan de l’église comprend trois parties rectangulaires organisées selon un axe est-ouest. Le porche avec la tour-clocher, la nef avec sa voûte en bois et le chœur à chevet plat, ainsi que deux bâtiments annexes accolés sur le mur sud de l’église : la sacristie et le local des Charitons.

Le porche est surmonté d’une tour-clocher en pierre démunie de contreforts, percée d’une lancette au sud du rez-de-chaussée et de baies rectangulaires sur chaque face, datant du milieu du XVI^e siècle. Ce clocher, non voûté, communique avec la nef par une arcade en tiers-point (ogive). Il est coiffé d’une flèche polygonale de 12 m., ouverte de trois étages d’abat-sons.

La nef, du XVI^e s., possède encore sa belle voûte en bois. Elle est éclairée par des baies en plein-cintre. Dans une fenêtre de la façade sud de la nef, un fragment de verrière en grisaille du XV^e s., figurant Un saint bénissant. Le chœur est à chevet plat. On a replacé autour du chœur la corniche du XII^e s., formée d’une tabelle biseautée portée par des corbeaux ornés de tores, de têtes d’animaux ou de motifs géométriques.

Historique

L’église fait partie des sept églises de l’Eure dédiée à saint Vaast, moine ayant catéchisé Clovis. La nef et le chœur furent construits au XVII^e s., mais l’édifice primitif date du XII^e s., comme en témoignent les modillons de réemploi et l’amorce d’un arc, en plein cintre, au chevet de l’église.

La paroisse de Connelles est mentionnée dans deux documents du XI^e s. elle devait donc avoir son église paroissiale à l’époque. Cependant, la consécration de l’église Saint-Vaast situerait l’organisation d’une paroisse vers le VII^e s.

La paroisse de Connelles appartenait au chapitre de la cathédrale de Rouen qui possédait des terres en ce lieu.

Lors des guerres de 1793-1794, il y eut un énorme besoin de poudre pour les armes à feu dont l’un des composants était le salpêtre. La Convention imposa une salpêtrerie à chaque commun, qui était logée dans l’église. Une chaudière à fer fut installée devant l’église pour assécher le salpêtre. L’exploitation cessa en avril 1795.

D’après l’étude de Frédérique Petit, architecte du patrimoine.