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Dominant la vallée de la Vienne, l’agglomération  de  Manot est  groupée autour du château ayant appartenu à la famille de Fénelon et de l’église dédiée à saint Martial ; la paroisse a été  longtemps  rattachée au diocèse de Limoges .

L’ensemble de l’édifice  remonte  au XIIème s. avec deux campagnes de construction visibles dans les maçonneries. La première intéresse le chœur formé  d’une  abside voûtée en cul-de-four, largement éclairée par trois baies en plein cintre  ébrasées à l’intérieur, et d’une travée sous  coupole  octogonale à  pendentifs. Le décor sculpté des chapiteaux comme celui de la corniche extérieure est très sobre. La deuxième  campagne de  construction comprend la nef unique voûtée en berceau brisé rythmée par des doubleaux à simple rouleau reposant sur des pilastres rectangulaires. La hauteur des murs goutterots dépasse la voûte sans  que  l’on puisse déceler dans les maçonneries une surélévation.

La façade occidentale comporte un fronton sous lequel se développe un grand  arc abritant les élément s décoratifs les plus intéressants de l’église. Le granit roux local avec lequel l’édifice est construit se prête  mal  à  la sculpture, aussi les scènes figurées ont-elles été travaillées dans un calcaire fin puis  incrustées  dans les   maçonneries.   La scène  supérieure   représente le Christ en gloire entre deux  anges  thuriféraires.  Dans le  registre inférieur, six personnages nimbés debout sont actuellement séparés par des  fenêtres étroites   percées   au  XIXème s.   Le  portail à   tympan   nu  est formé de plusieurs rouleaux reposant sur  des  chapiteaux figurés,  eux aussi,  en calcaire.  Quelques  remplois en  granit  ont été  incrustés   dans la façade. L’édifice est inscrit à l’inventaire supplémentaire  des  Monuments historiques. 

Pour consolider définitivement la façade et reprendre les deux travées occidentales de la nef, une subvention de 100 000 F a été accordée en  1990 par la Sauvegarde de l’Art Français.

 E. C.

Le projet en images