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La première mention de la paroisse date du 12éme siècle, l’Eglise fut construite dans cette même période.

Cette église est composée une nef-salle rectangulaire plafonnée, avec entrée en pignon ouest, d’un chœur de petites dimensions, éventuellement voûté et occupant la base et d’une tour-clocher. Dans la proche région, les églises médiévales de la Burnkirch (Illfurth) et St-Martin-des-Champs (Oltingue) répondent au même modèle. 

Avec le besoin d’accueillir plus de fidèles, apparaître des projets où une nouvelle nef, plus large et plus haute, était juxtaposée, dans le même axe, à la tour-clocher conservée mais perdant sa fonction liturgique au profit d’un nouveau chœur, éventuellement élevé sur les bases de l’ancienne nef. 

C’est le cas d’Obermorschwiller ( 1778) et de Mertzen ( 1780). Une situation analogue concerne Bruebach. D’autres transformations postérieures, plus malheureuses sur le plan architectural, car les parties nouvelles sont disproportionnées par rapport aux tours conservées, s’observent au XIXe s. à Luemschwiller, S’pechbach-le-Haut ou Buhl. 

Ces tours sont pour certaines d’origine romane et peuvent voir été transformées, surélevées ou réaménagées ultérieurement. A Mertzen, certains attribuent le niveau inférieur de la tour à l’époque romane (chaînes d’angles à bossages), et les niveaux supérieurs à l’époque gothique (chaînes d’angles à trous de louve9 et baies en arc brisé « tiers-point» du premier gothique). 

Dans la base de la tour, de forme pyramidale et parementée en pierre, sont enchâssées, des côtés est et nord, d’anciennes stèles funéraires dont certaines semblent être gallo-romaines. 

L’état actuel de l’église de Mertzen résulte d’une reconstruction achevée en 1780, selon la date figurant à la clef de l’arc en plein cintre du portail principal, à l’ouest. Lors de ces travaux, il avait été, comme dans un certain nombre de cas similaires, décidé d’élever la nouvelle nef-salle plus capacitaire au-devant de parties conservées et adaptées de l’église médiévale préexistante. 

A noter l’existence d’un contrefort à l’angle sud-est de la nef, peut-être rendu nécessaire par une faiblesse du terrain, et déjà visible sur le plan cadastral de 1831. 

Le chœur actuel a peut-être été réalisé sur les bases de la nef antérieure. Ses raccordements à pans sur les murs de la tour paraissent quelque peu maladroits, et leurs couvertures arrondies (en« quarts de cônes»), malaisées à réaliser et sujettes à désordres (lattage, découpes de tuiles). 

La pente du terrain et la taille voulue pour la nouvelle nef (emprise au sol de l’ordre de 400 m2) ont imposé l’agrandissement de l’enclos alors existant, qui devait avoir une forme plus arrondie, et la réalisation de la plate-forme. Il n’est pas exclu que l’ancien enclos ait pu servir de fortification élémentaire, compte tenu de l’importance ancienne du sanctuaire, mais le site de mi-versant, commandé en hauteur à l’est, paraît a priori exclure une ancienne« Kiçchenburg10 », contrairement, par exemple, à Obermorschwiller ou Buhl. 

La plate-forme a sa plus grande élévation sur le côté ouest, surplombant d’env;ron 5 m la rue de l’Eglise, d’où deux volées d’escalier (de 23 à 30 marches environ, respectivement) permettent d’accéder à la terrasse, où l’entrée principale de la nef est abritée sous un porche en bois formant auvent. 

Les poteaux porteurs de celui-ci s’appuient des bases maçonnées assises sur le mur de soutènement, et la toiture à demi-croupe du porche est couverte en tuiles plates « Biberschwantz » comme le reste de l’édifice. 

Les escaliers s’appuient eux-mêmes sur un second mur (dit mur d’échiffre) épousant les pentes des volées, et formant parapet de l’escalier et du palier haut. 

Le projet en images

Choeur