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L’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste de Montrieux se dresse sur une petite éminence au centre d’un bourg typique de la Sologne centrale, avec ses maisons basses aux murs de brique et aux toits de tuiles. L’édifice, aussi modeste que le village, se compose d’une nef unique suivie d’un chœur un peu plus large et nettement plus élevé, s’achevant par une abside polygonale. L’ensemble, épaulé de contreforts, est couvert d’une charpente lambrissée. Le toit de la nef est couvert de tuiles, tandis que celui du chœur, beaucoup plus élancé, porte une couverture d’ardoise. Également couverte d’ardoise, une belle flèche polygonale surmonte la première travée de la nef.

À en juger par les ébrasements moulurés de leurs fenêtres en arc brisé, aujourd’hui sans remplages, le chœur et l’abside doivent dater du XVIe siècle. La nef est peut-être plus ancienne, mais elle a été entièrement reprise dans la seconde moitié du XIXe s., comme en témoignent sa porte occidentale en tiers-point et ses fenêtres en plein cintre, vraisemblablement refaites à l’occasion de la pose des vitraux, offerts par un ancien maire de la commune entre 1889 et 1900. La flèche du clocher a été construite en 1496, comme l’atteste un marché passé le 8 février de cette année avec les charpentiers Pierre et Jean Coustet.

L’iconographie royaliste des vitraux du XIXe s., œuvres du maître-verrier J. Fournier de Tours, n’est pas dénuée d’intérêt. Autour du baptême de Clovis qui occupe la plus grande baie de l’abside, sont disposées les saintes Clotilde, Radegonde, Bathilde et Jeanne de France, ainsi que les incontournables saint Louis et Charlemagne. L’église compte également plusieurs éléments de mobilier ancien et surtout, dans l’abside, un grand relief du XVIIIe s. figurant l’Assomption de la Vierge, qui ornait peut-être le maître-autel avant sa réfection au XIXe siècle.

Pour participer à la restauration de la couverture de l’église et du clocher, la Sauvegarde de l’Art français a fait un don de 8 000 € en 2011.

Monique Chatenet

 

 

Bibliographie :

Arch. dép. Loir-et-Cher, G 2697, 8 février 1496.

Fr. Lesueur, Les églises de Loir-et-Cher, Paris, 1969, p. 463-464.

 

 

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