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La chapelle de Lossulien est une chapelle privée dépendant du manoir de Lossulien. Ce manoir est une construction du XVIe s., édifiée par la famille de Cornouaille, mais qui a subi de nombreuses transformations au XIXe siècle. En particulier, les bâtiments annexes qui entouraient la cour fermée ont été détruits, à l’exception de la chapelle qui, un peu en retrait, a été ainsi mise en valeur. C’est un petit édifice en pierre de taille (granit), de plan rectangulaire, avec des contreforts d’angle biais. Couronnant le mur occidental, un cloche ton carré renferme la cloche fondue en 1566 par le fondeur Artus Guimarch. La façade sud s’ouvre par une porte en accolade dont les colonnettes des piédroits indiquent la fin du  XVe  ou  le  début  du XVIe siècle. La fenêtre voisine, en anse de panier, porte aussi la marque du XVIe siècle. En revanche, la baie orientale n’est pas d’origine. Le mur nord comporte aussi une porte (rouverte en 1987) et deux fenêtres. Lors de la dernière campagne de travaux, la charpente et la couverture ont été refaites entièrement : les sablières sculptées et les poutres à engoulants (représentant traditionnellement des têtes de dragons) ont été conservées et traitées (un seul engoulant a été refait, à l’identique). La toiture est recouverte d’ardoises du pays : ardoises des monts d’Arrée sur le versant sud, de la Montagne Noire sur le versant nord. Le sol a également été refait avec de grandes dalles de granit. Les quatre vitraux datent du XXe siècle. Trois d’entre eux sont signés Adeline Hébert Stevens : Les pèlerins d’Emmaüs (baie 0, datée 1988-1989), Saint Lucien de Beauvais (baie 2), Itron Varia ar Releg, Rouanez ar Baradoz [Notre-Dame du Relec, reine du paradis] (baie 3, datée 1963) ; la baie 1 est due à Paul Bony : Itron Varia an Avel [Notre-Dame du Vent] (1962). Du mobilier, on retiendra le devant d’autel constitué d’un élément de coffre sculpté du XVIe ou du XVIIe s., avec un panneau central représentant un évêque, et une statue de saint Jean (XVIIe s. ?) provenant d’un ancien couvent des environs. Les travaux sont en voie d’achèvement : il reste essentiellement à poser le lambris de la voûte. Pour l’ensemble des travaux, la Sauvegarde de l’Art français a accordé en 1998 une subvention de 150 000 F.

  1. D.

 

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