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La commune de Saint-Martin-en-Bière s’est appelée successivement Sanctus Martinus, dans les années 1220, Sanctus Martinus in Vierie en 1248 et enfin Saint-Martin-en-Brière à partir de 1367. Elle se trouve dans la plaine boisée de la Bière, en bordure de la forêt de Fontainebleau.

L’église Saint-Martin, située au cœur de ce bourg rural, remonte au XIIe s., mais a été très remaniée aux XVIe, XVIIe et XIXe siècles. Sa nef unique est précédée d’un porche dont les trois baies ont été murées. Le chœur à chevet plat est à trois pans et une vaste sacristie carrée du XVIIe s. prolonge l’édifice vers l’est. Derrière le pignon du porche ouest, percé d’une porte en plein cintre, émergent au sud le clocher en bâtière à deux étages et la façade occidentale de l’église, percée d’un oculus aujourd’hui bouché. La nef est éclairée, au sud, par trois fenêtres en plein cintre – la baie centrale a été murée – et, au nord, par quatre baies identiques dont une est également murée. Au XIXe s., celles-ci ont été dotées d’un encadrement de pierres calcaires et dénaturées par des tableaux et des bandeaux de plâtre. Le chœur, peu  saillant, est percée de deux fenêtres latérales ; celle du nord a été englobée dans le couloir qui conduit à la sacristie. À l’extérieur, on aperçoit les vestiges d’une fenêtre d’axe bouchée et en partie masquée par la sacristie. L’ensemble de l’édifice a conservé de grandes parties d’enduits anciens.

La nef est couverte d’une charpente en berceau avec poinçons et entraits qui ont conservé des traces d’un décor rubané rouge, gris, noir et ocre jaune sur fond blanc. La voûte actuelle est en plâtre. Au début du XVIIe s., l’église a été dotée d’un nouveau mobilier : maître-autel, boiseries, bancs, objets d’art. Le devant d’autel, orné d’une Pietà sculptée, est surmonté d’une toile représentant la crucifixion ; un lambris bas, peint, complète cet ensemble. Dans la nef, le lambris ne semble pas avoir été peint. Les bancs datent de la même campagne d’embellissement. En 1999, des sondages ont révélé dans la nef un décor peint, sans doute aussi du XVIIe s., représentant le Songe de Joseph, le Massacre des Innocents et la Fuite en Égypte. De même il a été découvert des décors de faux marbre et une litre funéraire  portant les blasons de la famille des Cosme-Clausse, seigneurs de Fleury-en Bière en 1548. De très nombreux objets mobiliers sont classés Monuments historiques ou inscrits à l’Inventaire.

L’édifice a fait l’objet depuis 1986 de plusieurs campagnes de restauration. La Sauvegarde de l’Art français a été sollicitée pour une tranche de travaux d’assainissement des murs, de réfection des couvertures et de récupération des eaux pluviales. Une subvention de 7 622 € a donc été attribuée  en 2001 pour achever la restauration de l’édifice.

J. M.

 

Bibliographie :

H. Stein et J. Hubert, Dictionnaire topographique de Seine-et-Marne, Paris, 1954, p. 506

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