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Ce petit édifice aurait été édifié par les habitants du lieu en 1663, car l’église paroissiale du village était trop éloignée pour le culte. L’évêque de Vaison, Mgr Suares, leur permet également d’y avoir leur sépulture dans le sous-sol de la chapelle, à condition que celui-ci soit couvert d’une dalle de pierre.

D’abord nommée dans les archives Notre-Dame de Bon Rencontre, le vocable devient ensuite Notre Dame des Anges au XIXe s. En 1886, le chemin de Croix installé dans la chapelle des Géants fut béni. Il y avait alors environ 70 habitants (il y en eut jusqu’à 100). En 1861, la commune demande l’ouverture d’un chemin dans la montagne allant au hameau des géants « pour effectuer le transport du bois ». Les derniers résidents quitteront le hameau vers 1935-36.

La cloche, commandée par Mgr Suarès fut volée pendant la seconde guerre mondiale. Les derniers occupants furent les jeunes, quand, pendant la Deuxième Guerre, des camps de jeunesse furent établis dans le massif des Géants. Ils étaient occupés à faire du charbon de bois pour des gazogènes. A la suite du décret fondant le STO (service de travail obligatoire en Allemagne, pour les jeunes à partir de la classe 42), ceux-ci trouvèrent refuge dans le maquis, puis dans la résistance. On ne devine plus grand chose aujourd’hui du village dont les derniers murs ont été poussés au bulldozer pour laisser place à des abricotiers. Le seul témoin de ce hameau reste donc le petit édifice, versée à la commune par un bail emphytéotique en 2022. Il se trouve aujourd’hui en bordure du chemin d’exploitation qu’empruntent beaucoup de randonneurs.

Le projet en images