Etrechy, Eglise Saint-Germain, Le Festin d’Hérode

Dans le cadre de la campagne du Plus Grand Musée de France menée en 2019 avec le site industriel Michelin de Bourges, deux oeuvres d’art ont reçu un prix de la Fondation d’Entreprise Michelin pour leur restauration : la maquette de bateau ex-voto de Cuffy et Le Festin d’Hérode.

Une peinture flamande

Le style de la composition nous oriente vers la peinture flamande et plus particulièrement vers le peintre anversois Frans II Francken (1582-1642), spécialiste de la peinture de tableaux de petit ou moyen formats. La manière du peintre se caractérise par la richesse chaleureuse du coloris et l’élégance gracile des formes.

La prochaine restauration devrait par ailleurs permettre de confirmer la signature de l’artiste et augmenter sans nul doute sa valeur. Inscrite au titre des Monuments Historiques, le panneau est d’une importance non négligeable pour le patrimoine local. Après sa restauration, l’oeuvre reviendra à l’église de la commune d’Étrechy pour y être exposée à la vue de tous.

Le Festin d’hérode : la scène tirée d’un épisode biblique

Le thème du festin d’Hérode est tiré des Évangiles. Il s’agit du banquet au cours duquel le roi Hérode, séduit par la danse de Salomé, accepte de lui livrer la tête de Jean-Baptiste.

Le roi Hérode est représenté assis à table à côté de sa femme Hérodiade. Plusieurs personnages participent au banquet. A droite, Salomé présente au roi, la tête de saint Jean-Baptiste dans un plateau. Au fond, se trouve la décollation du saint au pied de la tour où il était emprisonné.

Une ŒUVRE qui a traversé le temps

Le panneau est pourvu au revers d’un parquet composé de lattes et traverses coulissantes, posées au XIX^e s. ou au XX^e s. L’encadrement en bois peint et doré, bien qu’ancien, n’est probablement pas celui d’origine. La surface picturale est recouverte d’un vernis oxydé et présente plusieurs écaillages et pertes de matière laissant apparaître la préparation blanche sous-jacente. Ces altérations dues au temps, rendaient nécessaire une opération de conservation-restauration qui devra s’accompagner d’une mise en sécurité de l’oeuvre une fois celle-ci raccrochée au mur de l’église.