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L’église Saint-Maxime, du  hameau de Difques, n’est plus paroissiale depuis 1789, ce qui peut expliquer la pauvreté des sources d’archives. Cette lacune documentaire est d’autant plus regrettable que de  nombreuses traces de  remaniements témoignent  d’une  histoire complexe.

Situé dans un très beau site, sur les premières collines du Boulonnais, l’édifice se compose d’une tour occidentale désœuvrée, d’une nef de deux travées et d’un chœur plus étroit, à chevet plat, prolongé à l’est par une sacristie. La tour pourrait remonter au XIIe s., si l’on considère  la forme des ouvertures du niveau supérieur, en particulier des baies géminées qui s’ouvrent sur chacune des faces et dont les arcs retombent sur des colonnettes à chapiteau cubique. Elle est flanquée au nord et au sud de deux appendices reconstruits au XVIème s. (?), en même temps que la  nef. Sans doute est-ce à la même époque qu’elle a été dotée d’éléments défensifs : salle forte à l’étage et meurtrières dont les ébrasements surplombent le chemin d’accès. La façade occidentale est épaulée  par trois  contreforts dont l’un, légèrement décentré vers le nord, s’élève sur toute  la  hauteur. Au revers, une maçonnerie de pierres  et  de  briques raidit  la  construction ; peut-être a-t-elle été édifiée à la suite de l’effondrement d’une partie de la façade qui a été extérieurement réparée à l’aide d’un blocage de silex. Le portail, percé dans la travée gauche, a été muré et remplacé par une porte ouverte sur le mur nord du vaisseau.

La nef est couverte d’une fausse voûte en plein cintre établie au XIXe s. ; les fenêtres en arc brisé appartiennent probablement à la  même campagne  de  travaux. Sur le flanc nord une reprise de la maçonnerie, de forme rectangulaire, témoigne peut-être de la présence d’un enfeu ou  d’une chapelle.  Le chœur a été agrandi dans la seconde moitié du XVIIème siècle. Construit dans un appareil mixte, alternant une assise de pierre blanche  et  trois de briques, il renferme un beau retable architecturé datant de cette époque.

Pour les travaux de restauration comportant le renouvellement des couvertures, l’installation de gouttières, le creusement d’un drain périphérique et la réfection des maçonneries, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 160 000 F en 1997.

P.W.

Le projet en images