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Saint Ouen d'Attez - Egl Saint Ouen SAF

NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction. 

Description

L’église est établie selon un plan rectangulaire, orienté Sud-Ouest/Nord-Est. Le corps de l’église se caractérise par une nef comprenant trois travées. Dans la première s’installe la structure porteuse du clocher aménagée pour former un pseudo-narthex. La nef est épaulée d’un étroit bas-côté Sud découpé en quatre travées pouvant être assimilées à des chapelles. Chacune d’entre elle est voûtée en pierre sur croisée d’ogives aux nervures à profil gothique et à clefs circulaires ornées de fleurons, de personnages nus, de rinceaux et de monstres. 

La nef est dotée d’une charpente à chevrons formant ferme et qui pourrait dater du XIIIe siècle. Celle-ci conserve son couvrement d’origine : une voûte en berceau brisé, lambrissée avec couvre-joints moulurés. L’ensemble des merrains et couvre-joints est actuellement peint en bleu, où les multiples nuances ou absence permettent de lire les différentes reprises. Une fenêtre sommitale de sondage laisse apparaître un décor sous-jacent de frise noire à trois points sur fond laissé en bois naturel. La nef est également prolongée par un chœur de même largeur à une travée droite et se terminant par une abside à trois pans.

Le clocher s’appuie sur une structure en bois disposée dans la première travée de la nef. S’élève au-dessus un fût octogonal surmonté d’une flèche très élancée. Au revers du pignon occidental, dans la première salle du clocher, se trouve un décor polychrome à faux joints blancs et motifs feuillages et floraux sur fond ocre, peut-être du XIIIe ou XIVe siècle. Ils sont très rares et bien conservés.

Histoire

Au sud de l’Eure, le village de Saint-Ouen-d’Attez remonte au moins à l’occupation gauloise, Attez venant du terme gaulois « maison rurale ». L’église de Saint-Ouen est attestée depuis le début du XIIe siècle. Si des vestiges de l’époque romane demeurent au pignon ouest et aux contreforts et pan de mur nord, elle a été largement reconstruite au XVIe siècle dans le style gothique flamboyant, avec la nef, le chœur et l’ajout du bas-côté sud, formé de quatre chapelles latérales en travées voûtées. 

Le clocher sera édifié fin XVIIe et de nombreux travaux de restauration effectués au XIXe siècle. A noter également qu’une chambre de charité abritait la confrérie de charité de Sainte Barbe, créée en 1736. Des bannières et éléments vestimentaires de cette confrérie sont visibles dans l’église.

On peut également observer sur l’église un grand nombre de graffitis et de croix de dévotion, remontant pour les plus anciennes au moins au XVIIe siècle. Le réduit accolé au pignon Ouest, dans l’alignement du bas-côté Sud, pourrait correspondre à une Chambre de Charité. Début des années 1980, la toiture du chœur s’était effondrée et le conseil municipal a voté à une voix de majorité une tranche de travaux de restauration de ce chœur, sinon l’église était fermée et abandonnée.

Le projet en images

Saint-Ouen-d'Attez (27) Eglise Saint-Ouen - La Sauvegarde de l'Art Français

Saint-Ouen-d'Attez (27) Eglise Saint-Ouen - La Sauvegarde de l'Art Français

Saint Ouen d'Attez - Egl Saint Ouen SAF

Saint-Ouen-d'Attez (27) Eglise Saint-Ouen - La Sauvegarde de l'Art Français

Saint-Ouen-d'Attez (27) Eglise Saint-Ouen - La Sauvegarde de l'Art Français

Saint-Ouen-d'Attez (27) Eglise Saint-Ouen - La Sauvegarde de l'Art Français

Saint-Ouen-d'Attez (27) Eglise Saint-Ouen - La Sauvegarde de l'Art Français

Saint Ouen d'Attez - Egl Saint Ouen SAF

Saint-Ouen-d'Attez (27) Eglise Saint-Ouen - La Sauvegarde de l'Art Français

Saint-Ouen-d'Attez (27) Eglise Saint-Ouen - La Sauvegarde de l'Art Français

Saint-Ouen-d'Attez (27) Eglise Saint-Ouen - La Sauvegarde de l'Art Français

Saint-Ouen-d'Attez (27) Eglise Saint-Ouen - La Sauvegarde de l'Art Français

Saint-Ouen-d'Attez (27) Eglise Saint-Ouen - La Sauvegarde de l'Art Français

Saint Ouen d'Attez - Egl Saint Ouen SAF

Saint-Ouen-d'Attez (27) Eglise Saint-Ouen - La Sauvegarde de l'Art Français

Crédits : Bruno Maffre, Architecte du patrimoine