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Le hameau de Nesles, formant avec Seringes une seule commune, conserve une église réduite à une seule travée précédant une abside à cinq pans, le tout approchant 10 m de long. Elle est construite sur un axe nord-sud. L’amorce d’un arc à l’angle de la façade principale dans une maçonnerie très sommaire, et l’abondance des reprises en moellons, suggèrent que l’église était initialement plus vaste, ce qui s’accorderait mieux avec l’importance d’un village où s’élevait depuis le début du XIIIe s. un impressionnant château, résidence des seigneurs du lieu. Il est probable que l’édifice actuel correspond au seul chœur de l’église primitive nettement plus vaste, et d’une qualité malheureusement altérée par des remaniements ultérieurs. Les cinq baies qui éclairaient l’édifice sont en effet bouchées en partie ou même totalement. Les deux annexes qui ont été greffées sur l’abside dénaturent l’harmonie de son élévation scandée par les contreforts à couronnement taluté.

À l’intérieur, l’édifice est entièrement voûté d’ogives au profil d’une grande finesse. Les arcs reposent sur des consoles à motifs Renaissance. Sur l’une d’elles, on distingue un blason, malheureusement non identifié, où figurent trois clous qui sont peut-être les armes d’Antoine de Louvain, seigneur du lieu, à qui l’on attribue la reconstruction vers 1530 du chœur de l’église voisine de Coulonges qui n’est pas sans affinités avec l’église de Nesles.

La Sauvegarde  de l’Art français a accordé en 2001 une subvention de 18 294 € pour la réfection de la chapelle.

D. S.

 

Bibliographie :

Arch. Sauvegarde de l’Art français : J.-Cl. Druesne, « Fresnes-en-Tardenois, église Saint-Nicolas de Nesles-en-Dole. Sauvetage de l’église, avant-projet », Laon, 2000.

É. Moreau-Nélaton, Les églises de chez nous, arrondissement de Château-Thierry, t. 3, Paris, 1913.

Le projet en images