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NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.

Il semble que l’église de Villy soit très ancienne, peut-être du Xème siècle ou des premières années du XIème siècle. Les tombes encore orientées du cimetière, les quatre marches qu’il faut descendre pour accéder au solde la nef, la baie centrale et les motifs du chœur, la nef rectangulaire à vaisseau unique prolongée par un chœur à abside semi circulaire : tout ces éléments concourent en faveur d’une datation haute. 

De nombreux remaniements de l’église sont anciens : la surélévation de la toiture, le percement de deux baies à remplage au XVe ou XVIe siècle à côté des autels secondaires, remplaçant sans aucun doute des baies plus anciennes, la surélévation ou la reprise du mur du chœur, le percement d’une porte latérale au sud et la modification de la fenêtre au-dessus… Il est cependant possible d’imaginer qu’on a surélevé le mur pignon au moment où on a installé la voute en bois ainsi que les trois entraits qui divisent l’espace. Le quatrième aurait pu être scié, ainsi que le poinçon, pour élargir l’arc donnant sous le clocher et dans l’avant nef. Des anges portant un écusson auraient été placés sur la coupure pour la cacher. 

Ces entraits à leur intersection avec la sablière sont terminés par des engoulants à tête de dragon ou de crocodile. Ils sont tout à fait comparables à ceux de la Salle des Pôvres des hospices de Beaune. Ces travaux pourraient être contemporains et dater de la fin du XVe ou du XVIème siècle.

Au XVème ou XVIème siècle, la nef fut reprise avec surélévation du mur pignon, adjonction du plafond actuel et percement des deux grandes baies. Au XVIIème siècle on reconstruisit le clocher.
Enfin, deux grandes campagnes de travaux au XIXème siècle vont transformer l’église à peu près telle que nous pouvons la découvrir aujourd’hui. 

En 1823, toute la nef et le chœur sont repeint sur des enduits au ciment. Lors de cette campagne de travaux, des peintures murales et une litre furent découvert et signalés à la commission des antiquités de Côte d’Or mais « vérification faite, tout cela était en trop mauvais état pour pouvoir être conservé ou même dessiné utilement ».
Et de fait, d’après les observations dans les parties où l’enduit est abîmé, il semble bien qu’à cette époque l’église ait été décroûtée et qu’aucune trace de ces peintures ne subsiste. 

Le clocher actuel est bien daté grâce aux chronogrammes qui figurent sur deux des pièces de bois qui le constituent. Il date de 1668 et il est possible qu’il fasse partie des embellissements considérables dont il est fait mention en 1684. Il a peut-être remplacé un clocher plus ancien en pierre. 

Sources: étude historique et documentaire de l’église Saint-Révérien à Villy-le-Moûtier, Brigitte Colas, de Pierres et d’histoire, février 2019

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